Paracha ''Bo''
Dieu dit à Moshé au moment de la sortie d'Égypte:'' ce mois-ci sera pour vous le premier (le début) de tous les mois de l'année'''.
Nos maîtres du Midrash expliquent ''pour vous'' et non pour les nations. Car en fait, il y a deux débuts.
Un début qui concerne le début du temps universel c'est-à-dire la genèse ''Béréchit'', ''au commencement'', ''בראשית'' Élokim créa les cieux et la terre''. Le Zohar explique'' בראשית'', ''le premier Tichri'' ''ב.א תשרי''. Par contre le mois de Nissan correspondant au mois de la sortie d'Égypte, est appelé le premier mois alors que le mois de Tichri est appelé le septième mois.
Il y a donc ici une antinomie par rapport au début du temps.
Il y a un début qui concerne tout le monde et il y a un début qui est avant le début. Dans le mot même ''Béréchit'', il est fait allusion à ces deux ''débuts'' car nous pouvons lire ce mot ''beth réchit'' ''deux commencements'': un début révélé et un début caché.
Celui qui est révélé est celui de la terre, des cieux, de tous les êtres créés et de l'homme qui est inscrit dans le livre de la genèse. Par contre il y a un début qui est caché et qui correspond au Kéter, à la couronne qui est avant la H'okhma.
La H'okhma étant le plan dévoilé divin, la sagesse du temps dévoilé. Mais il y a une connaissance du temps qui est caché, l'origine de l'origine. La première Mitsva qui a été donnée à Israël est la sanctification de la lune, la sanctification du temps ou plutôt le commandement de guérir les vicissitudes du temps. Et cette sagesse est transmise à Israël. C'est la métaphore d'un roi qui offre à son fils lorsqu'il devient adulte, une montre ''voici pour vous le début du mois''.
Nos maîtres du Midrash expliquent ''pour vous'' et non pour les nations. Car en fait, il y a deux débuts.
Un début qui concerne le début du temps universel c'est-à-dire la genèse ''Béréchit'', ''au commencement'', ''בראשית'' Élokim créa les cieux et la terre''. Le Zohar explique'' בראשית'', ''le premier Tichri'' ''ב.א תשרי''. Par contre le mois de Nissan correspondant au mois de la sortie d'Égypte, est appelé le premier mois alors que le mois de Tichri est appelé le septième mois.
Il y a donc ici une antinomie par rapport au début du temps.
Il y a un début qui concerne tout le monde et il y a un début qui est avant le début. Dans le mot même ''Béréchit'', il est fait allusion à ces deux ''débuts'' car nous pouvons lire ce mot ''beth réchit'' ''deux commencements'': un début révélé et un début caché.
Celui qui est révélé est celui de la terre, des cieux, de tous les êtres créés et de l'homme qui est inscrit dans le livre de la genèse. Par contre il y a un début qui est caché et qui correspond au Kéter, à la couronne qui est avant la H'okhma.
La H'okhma étant le plan dévoilé divin, la sagesse du temps dévoilé. Mais il y a une connaissance du temps qui est caché, l'origine de l'origine. La première Mitsva qui a été donnée à Israël est la sanctification de la lune, la sanctification du temps ou plutôt le commandement de guérir les vicissitudes du temps. Et cette sagesse est transmise à Israël. C'est la métaphore d'un roi qui offre à son fils lorsqu'il devient adulte, une montre ''voici pour vous le début du mois''.
En sortant de l'esclave, pour le Ari Zal c'est la révélation des grands Moh'in, des grands cerveaux. Ce n'est pas seulement une naissance mais c'est aussi le passage à l'état adulte qui correspond d'après la Kabbale aux différents flux qui s'appellent les grands cerveaux que l'éternel a transmis pour comprendre une perception de la création.
Dieu nous transmet le mystère de la naissance du temps afin de comprendre celui-ci. Par cela, Israël sort de l'esclavage du temps et de la matière. On sort de la pesanteur de la matière pour entrer dans une autre dimension.
Israël devenant les bâtisseurs du temps. Ils comprennent comment le temps se construit. Il ne s'agit pas du temps relatif qui est lié à chaque personne mais du temps qui est au-delà de ce temps, le temps qui est objectif qui est avant même le cycle lunaire et solaire, avant cette temporalité impermanente faite de descentes et de montées, de joies et de pleurs, faite des vicissitudes de la vie matérielle.
Il y a un autre temps qui est linéaire, sans vicissitude et qui ne finit jamais. Il ne s'agit pas d'un temps qui remplie les manques créés par les envies de la matière. C'est un temps qui progresse vers l'infini. Ce temps en vérité est un outil. Dieu nous transmet la direction de sa volonté qui est en fait la direction du temps. Le temps étant l'instrument de l'artisan. Dieu transmet donc cette loi de la réalisation car en fait le temps n'est pas uniquement engendré par les actions des hommes (conduite de causalité). Il est vrai que les actions des hommes peuvent agir, révéler et aussi occulter, obstruer. Tout est là déjà, nous avons la capacité d'ouvrir cette fenêtre afin que cette lumière nous pénètre et se révèle ou bien de retarder cette lumière de pénétrer et c'est cela le temps subjectif, lorsque se ferme cette fenêtre. Nous avons la possibilité de faire avancer ou de faire retarder mais la volonté divine va se révéler inéluctablement. La révélation, l'ouverture de cette fenêtre, se fera par la prise de conscience et aussi par l'action vertueuse des hommes. Il est alors possible d'ouvrir cette fenêtre. Au lieu que la lumière arrive parcimonieusement, à travers la fenêtre, étape par étape où le temps s'étend de plus en plus, où il devient de plus en plus subjectif, matériel, l'homme a la possibilité par l'ouverture de cette lunette par une conscience accrue, d'atteindre la racine du temps qui est l'objectif où tout est déjà là, l'événement complet déjà réalisé. Et donc, l'homme a la possibilité de le révéler ou au contraire de l'occulter. Il s'agit d'ouvrir cette fenêtre afin de faire pénétrer cette lumière du temps à l'intérieur de la réalité quotidienne.
Dieu nous transmet le mystère de la naissance du temps afin de comprendre celui-ci. Par cela, Israël sort de l'esclavage du temps et de la matière. On sort de la pesanteur de la matière pour entrer dans une autre dimension.
Israël devenant les bâtisseurs du temps. Ils comprennent comment le temps se construit. Il ne s'agit pas du temps relatif qui est lié à chaque personne mais du temps qui est au-delà de ce temps, le temps qui est objectif qui est avant même le cycle lunaire et solaire, avant cette temporalité impermanente faite de descentes et de montées, de joies et de pleurs, faite des vicissitudes de la vie matérielle.
Il y a un autre temps qui est linéaire, sans vicissitude et qui ne finit jamais. Il ne s'agit pas d'un temps qui remplie les manques créés par les envies de la matière. C'est un temps qui progresse vers l'infini. Ce temps en vérité est un outil. Dieu nous transmet la direction de sa volonté qui est en fait la direction du temps. Le temps étant l'instrument de l'artisan. Dieu transmet donc cette loi de la réalisation car en fait le temps n'est pas uniquement engendré par les actions des hommes (conduite de causalité). Il est vrai que les actions des hommes peuvent agir, révéler et aussi occulter, obstruer. Tout est là déjà, nous avons la capacité d'ouvrir cette fenêtre afin que cette lumière nous pénètre et se révèle ou bien de retarder cette lumière de pénétrer et c'est cela le temps subjectif, lorsque se ferme cette fenêtre. Nous avons la possibilité de faire avancer ou de faire retarder mais la volonté divine va se révéler inéluctablement. La révélation, l'ouverture de cette fenêtre, se fera par la prise de conscience et aussi par l'action vertueuse des hommes. Il est alors possible d'ouvrir cette fenêtre. Au lieu que la lumière arrive parcimonieusement, à travers la fenêtre, étape par étape où le temps s'étend de plus en plus, où il devient de plus en plus subjectif, matériel, l'homme a la possibilité par l'ouverture de cette lunette par une conscience accrue, d'atteindre la racine du temps qui est l'objectif où tout est déjà là, l'événement complet déjà réalisé. Et donc, l'homme a la possibilité de le révéler ou au contraire de l'occulter. Il s'agit d'ouvrir cette fenêtre afin de faire pénétrer cette lumière du temps à l'intérieur de la réalité quotidienne.
C'est cela la lune. Elle reçoit seulement pour révéler. Elle ne fait que recevoir. C'est l'idée de ne recevoir que pour être, se réaliser uniquement par le fait de n'être qu'un réceptacle. Non pas d'être une cloison pour boucher la lumière (cette fenêtre se transformant en miroir) mais plutôt une vitre transparente. Mais pour cela, il faut se laisser aller, être conscient de n'être qu'un réceptacle recevant la lumière divine et non ressentir être un acteur qui va alors faire que cette fenêtre se teinte, ne laissant passer la lumière que parcimonieusement et donc matérialiser un temps subjectif au gré du tain de cette fenêtre qui se matérialise par un ego qui fait que nous rejetions cette lumière vers l'extérieur, ressentant par cela une illusoire indépendance et refusant d'intégrer cette lumière en nous.
C'est cela, ouvrir la fenêtre, ne pas faire écran à cette lumière. C'est cela la sanctification de la lune. Ce n'est pas d'arrêter car cela amène à la mort. Empêcher la lumière de pénétrer est synonyme de mort. C'est cela l'impureté qui s'exprime par la mort c'est-à-dire la décroissance de la lune, son côté sombre. Le côté éclairé de la lune est en fait la réception de la lumière, la lune s'annulant et acceptant pour révéler.
L'exil en fait est cette attitude que l'on développe à fermer et à teinter cette fenêtre pour empêcher l'unité de pénétrer en nous. Ce n'est pas ainsi que l'on est le maître de nos actions. Il faut être le maître du temps objectif qui est cette énergie linéaire qui se déverse en nous. Cette lumière divine se déverse en nous soit petit à petit et qui nous aliène au temps subjectif et relatif soit avec profusion et d'un seul jet qui est le véritable temps objectif. Dieu a transmis au peuple d'Israël l'art de révéler ce temps objectif qui est le temps divin, le rayon de l'infini qui pénètre la temporalité par l'intermédiaire des luminaires d'abord et ensuite notre planète et notre réalité individuelle.
C'est cela, ouvrir la fenêtre, ne pas faire écran à cette lumière. C'est cela la sanctification de la lune. Ce n'est pas d'arrêter car cela amène à la mort. Empêcher la lumière de pénétrer est synonyme de mort. C'est cela l'impureté qui s'exprime par la mort c'est-à-dire la décroissance de la lune, son côté sombre. Le côté éclairé de la lune est en fait la réception de la lumière, la lune s'annulant et acceptant pour révéler.
L'exil en fait est cette attitude que l'on développe à fermer et à teinter cette fenêtre pour empêcher l'unité de pénétrer en nous. Ce n'est pas ainsi que l'on est le maître de nos actions. Il faut être le maître du temps objectif qui est cette énergie linéaire qui se déverse en nous. Cette lumière divine se déverse en nous soit petit à petit et qui nous aliène au temps subjectif et relatif soit avec profusion et d'un seul jet qui est le véritable temps objectif. Dieu a transmis au peuple d'Israël l'art de révéler ce temps objectif qui est le temps divin, le rayon de l'infini qui pénètre la temporalité par l'intermédiaire des luminaires d'abord et ensuite notre planète et notre réalité individuelle.
Rav M. Chriqui 5776
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