dimanche 31 décembre 2017

Hannouccah - 8 ieme jour - Zohar


Hannoucah,  le 8 ieme jour d'après  l'étude du Zohar


Il faut savoir que le Zohar a changé toute la perception que l'on avait jusqu'à présent du judaïsme. Bien que nombre de sages connaissaient la Kabbale jusqu'à l'époque de Rabbi Shimon, personne n'a réussi à faire des groupes d'études, ''Idra''', des lieux d'études de la Torah de la Kabbale. Rabbi Shimon a été le seul car il a reçu les secrets de la Kabbale de manière ordonnée, du début jusqu'à la fin. Seul, celui qui a une image complète et globale de la Kabbale peut enseigner celle-ci. Chacun des sages connaissait une partie spécifique tels que les Partsoufim: Abba-Ima-Arikh' Anpin...

La Chékhina se remplie de tous les noms divins que sont ''Ab-Sag-Ma-Ben'' avec tous leurs remplissages. Ces quatre remplissages forment la valeur numérique de 232 qui est la valeur de ''הברכה'', ''la bénédiction''. C'est ce point infime qui s'épanche à l'infini. C'est la présence divine qui se remplie. Au départ, elle est ''pauvre'', ''דל'', valeur numérique 34, seule pour devenir ''שם'' ''là-bas'' de valeur numérique 340, proche de Dieu dans une révélation extrême.
 En fait Rashbi veut changer tout le moule de la foi que nous avons en Dieu. En vérité sans le Zohar, nous n'avons aucune chance de comprendre la foi en Dieu, c'est ce que le Ramh'al appelle ''l'étude approfondie de la divinité'' comme le prophète le demande « connais Hachem ton Dieu». Pour pouvoir aimer et donc s'unir à Dieu, il faut obligatoirement le ''connaître''. 
Il ne suffit pas d'accomplir les Mitsvot et de se retenir de fauter, pour s'auto- proclamer juste ayant peur et aimant Dieu. « afin de connaître et d'avoir foi en Dieu» proclame le prophète. 
La foi ne se développe chez l'homme que par la connaissance vraie de la révélation de sa volonté dans le monde. Moshé Rabbénou proclame à propos de Dieu: « regardez que je suis celui qui est» réfléchissez, méditez afin de connaître Dieu. «je suis celui qui tue et qui fait revivre, je suis celui qui amène la maladie et qui guérit...» qui peut expliquer ces conduites divines, les visages ( Partsoufim) divins? Il y a un visage spécifique et supérieur que le Ramh'al a approfondi de tous les Mékoubalim et que Rashbi a révélé dans le Zohar. Nous ne connaissons de Dieu que son petit visage ''Zéïr Anpin'', le visage du salaire et de la punition. Nous vivons et nous déplaçons dans ce niveau de perception. Mais le véritable visage qu'est Arikh' Anpin, le grand visage qui s'est révélé au moment de l'ouverture de la mer comme le Midrash l'explique: « ils l'ont vu avec l'apparence d'un vieux sage». C'est le visage qui s'est révélé au don de la Torah, c'est le niveau de Attik. Celui qui étudie la Torah de ''Attika Kadisha'', ressent de plus en plus l'amour envers Dieu car le mal n'a pas de prise sur lui. Le mal n’apparaît que lorsque les choses ne sont pas ordonnées. Mais lorsqu'un homme connaît l'ordonnancement des choses depuis le Tsimtsoum jusqu'au monde de la Assya, le mal alors ne peut apparaître. Par l'étude de la Torah de Attik, l'homme a une parfaite connaissance de l'ordonnancement des forces créatrices où le mal n'a pas sa place. Le Zohar nous révèle qu'il y a une conduite dans une autre conduite, la conduite de Attik qui dirige la conduite de Zéïr Anpin. Celui qui arrive à percevoir cette voie intérieure de Attik, ne percevra plus aucun mal dans son monde. Celui qui a peur de la punition, du mal donc, ne craint pas Dieu, il ne craint que la perte de son confort, de son patrimoine, de sa perception de soi. La conduite de Dieu dans ce monde n'est pas pour faire la police, ce n'est pas une conduite dirigée vers la récompense et la punition. Cette conduite du petit visage n'est qu'un moyen pour Dieu de réparer les manques qui se dressent devant nous et nous amener à l'éternité, il ne s'en sert que lorsque la création en a besoin. Mais la conduite de Attik est la conduite divine de l'amour dans sa parfaite complétude qui s'épanche sur le peuple d'Israël. Car cet amour divin est pour la Noukva, la Chékhina, la présence divine. L'expression de la Noukva dans ce monde est le peuple d'Israël. Pourquoi y a t-il besoin d'Israël dans ce monde? Pourquoi y a t-il besoin d'un peuple différent et particulier parmi toutes les nations? En vérité, Hachem veut que toutes les créatures le reconnaissent, qu'elles puissent adhérer à son unité et pour cela, le but de toute la création est d'aimer Israël car ce peuple représente la Chékhina dans ce monde. Un être humain peut s'unir à Dieu avec amour mais s'il a une haine du peuple d'Israël, son amour n'est que vanité et mensonge. Car Israël est sa Noukva, son côté féminin et sans cette envie de s'unir que représente la Noukva et donc Israël, il n'y a pas de possibilité de pouvoir s'unir à la volonté divine. En réveillant cet amour pour Dieu, nous ouvrons les portes de la conduite de Attik. Il faut arrêter de vivre notre Torah avec cette peur de la punition ou avec l'espoir de recevoir un salaire. Ce n'est pas cela la véritable peur et le véritable amour. Ce ne sont que des conséquences de la conduite du petit visage. La véritable peur est la peur engendrée par sa domination totale sur tout et son amour est cette union totale sans la moindre once d'autonomie séparatrice. Et même si la punition se matérialise, et même si la mort arrive, la joie et l'amour pour Dieu ne se séparent pas de cet homme qui ne perçoit alors que cette conduite de Attik, cette conduite de l'amour infinie divine. Il se sent envahir d'une énergie supérieure qui le contrôle complètement à tout moment. Celui qui ''connaît'' Dieu, est alors investi de sa force à tout moment. Si nous arrivons à adhérer complètement à la Chékhina, à la présence divine qui est notre mission dans le monde, nous devenons alors une partie de cette même Chékhina. Dans chaque âme d'Israël, il y a une illumination provenant de la présence divine. Le Ramh'al explique que même le mécréant s'il se réveille en lui une crainte de Dieu au moment de la faute, la Chékhina se réveille en lui et s'attache à lui. Cette crainte de Dieu est née en lui car il a ressenti qu'il abîmait la gloire divine et non qu'il avait peur de la punition. Cela s'appelle l'union engendrée par la crainte de sa grandeur. Mais sa perception divine n'est pas venue dans un ordre adéquat comme un juste peut l'atteindre.
Yéhochoua dit « par ceci vous saurez dans vos seins que héritez vous hériterez de la terre des Kénaanin....» ''par ceci'' ''בזאות'' par le fait que Dieu est avec vous, par le fait que vous saurez que seul Dieu agit dans ce monde, vous pourrez percevoir Dieu sur terre. ''זאות'' représente la Chékhina, la présence divine. Par la présence divine, Israël comprendra que Dieu dirige le monde. Au moment du don de la Torah, il a fallu que la voix divine nous parle pour percevoir Dieu dans ce monde. Mais maintenant dans la terre d'Israël, Dieu se perçoit d'une autre manière car cette terre est la Noukva. Le manque dans cette connaissance de la présence divine dans cette terre, entraîne que le nom divin ne peut être sanctifié pour faire régner Dieu sur terre. Le prophète dit « vous vous êtes occupés de ma Torah et non de ma délivrance». Le Zohar s'occupe de la délivrance de la Chékhina. Le Ramh'al écrit dans Adir Bamarom que le Zohar n'a été écrit que pour la libération de la Chékhina. C'est la révélation de la Chékhina non pas au mont Sinaï mais au sein de la terre sainte qu'est la terre d'Israël. Cette terre a été donnée au peuple d'Israël pour leur montrer que Dieu les aime. Chaque juif a le pouvoir de réparer la Chékhina et pour cela, il faut étudier le Zohar afin de faire grandir en nous la foi en Dieu.


La lumière de la réparation se trouve dans le remplissage du nom de 45 qui se trouve au niveau du front de Adam Kadmon. La volonté divine est de faire le Tikoun des créatures. Toute chose qui fausse notre vision, doit être réparée, c'est notre service sur terre. Le but de notre venue au monde est de se relier de nouveau à notre source divine. Notre erreur est justement de ne pas rechercher cette adhésion avec Dieu. Le but de l'étude de la Torah n'est pas de se remplir de connaissances mais de vouloir s'unir à Dieu, c'est l'étude de la Torah de Attik, du longanime, du grand visage. Dans ce niveau de perception, tout se trouve sans distinction, tout n'est qu'unité.
 Tous les événements, toutes les créatures, tous les mondes se trouvent inclus dans sa volonté unique. La Noukva, la Chékhina, la présence divine a pour rôle de séparer, de distinguer toutes choses, leur donner une existence spécifique. Dieu c'est-à-dire le petit visage, Zéïr Anpin s'unit à la Noukva afin de séparer et sortir tout ce qu'il y a dans la création. Tout ce qui se révèle dans la création est né d'une union de Z-A et de Noukva, d'un regard de Dieu vers le peuple d'Israël. Il y a deux sortes d'union, il y a une union par le baiser et une union par le regard. La Chékhina est le peuple d'Israël, ce regard de Dieu vers Israël, engendre tout ce qui existe dans le monde. Pour cela, le Talmud enseigne que celui qui veut devenir important dans ce monde doit se coller à se peuple et lutter contre lui afin de ressentir une puissance (illusoire et éphémère). 
Tout ce qui s'exprime dans la création est l'expression de son unité, c'est ce qui s'appelle ''généralité et particularité''. Le petit visage est la généralité et la Noukva la particularité. Les lettres de la Torah sont les principes séparateurs de la création: Dieu regarde la Torah pour créer le monde. Par le fait que Israël étudie la Torah, Dieu crée le monde à chaque moment. Tout celui qui ne garde pas les préceptes de la Torah, tout celui qui n'étudie pas la Torah de manière complètement désintéressée, la Chékhina est en exil en lui. La réparation de la Chékhina et du monde ne peut se faire qu'en réintégrant la source divine commune à toute chose. Par l'union avec Dieu et donc par l'annulation de sa spécificité, un homme peut tout réparer et c'est le but de tous les préceptes de la Torah. Le but de la création est d'arriver à la perfection qui est ce goût de l'éternité. Ce qui nous fait avancer vers ce but est la foi en Dieu. 

Le but de notre venue dans ce monde est de le transformer en monde futur. Comment?
 En le rattachant à sa source divine et éternelle, en reliant les sept branches de la Ménorah qui sont la représentation des sept rois antérieurs, des sept Séphirot inférieures à la branche du milieu qui représente la tête de Arikh' Anpin. Alors la perception du mal ne se ressentira plus car le mal à ce niveau reviendra à sa véritable source qu'est le bien parfait. Le monde de Attik n'est pas binaire, bien et mal séparés, mais unité car à ce niveau, il n'y a plus de place à l'autonomie du vase. Et la seule volonté unificatrice est d'épancher le bien parfait sur toutes ses créatures.

Rav Mordékhaï Chriqui
Retranscription Rav Michael Smadaj
Publie par la Source des sagesses


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