mercredi 28 février 2018

Fêtes-Pourim-l'ivresse menant à la lumière


Pourim, l'ivresse menant à la Lumière


'' Même Esther n'a invité que moi (Aman)''
Aman s'est enorgueilli de cette invitation particulière au festin de Esther. Mais toute personne a en lui une partie de ce Aman, de cet orgueil. Mais son orgueil était tellement fort qu'il a fait de sa personne une divinité. Pour cette raison, Mordékhaï a refusé de se prosterner devant lui. Par un aspect spécifique, il est le mystère du serpent et il y a deux endroits dans le Talmud qui le prouvent. Il est écrit à propos du serpent: ''« il a dit à la femme: même (en hébreu: af qui veut aussi dire colère) si Élokim a dit de ne pas manger de cet arbre de la connaissance...» quatre créatures ont commencé leur phrase par le mot ''AF'' ''même'' et ont été détruits par le AF, la colère de Dieu: le serpent, le maître des pains, Korah' et Aman.'' ces quatre créatures sont mortes. D'après le Zohar, le mot ''AF'' désigne une des quatre écorces de l'impureté. Le Talmud enseigne que la nature de Aman tire sa source de l'arbre de la connaissance et pour cela, il a érigé une potence de 50 coudées. Cet arbre de la connaissance amène la mort dans le monde par la logique issue de l'intellect qui dissimule la vérité et montre le mensonge comme étant vérité. Par le travail de l'esprit, on peut tout abîmer. Ce ''AF'', cette écorce montre et commence un chemin spécifique issu de la logique et c'est la racine même de Aman. Ce AF au milieu d'un chemin n'est pas un problème, tout le problème est quand le chemin commence par cette écorce. Ce mot ''AF'', ''אף'' est le principe de l'impureté car les lettres ''פ'' et ''א'' sont les lettres de l'impureté dont la valeur numérique est 81. 
Adam et Ève étaient de grands sages mais par un aspect, il y avait dissimulation de la lumière et c'est cette notion de ''AF'' qui est le principe de l'impureté, la valeur numérique de 81 étant le niveau de l'impureté, qui les a trompés. 
Dans Adir Bamarom, le Ramh'al écrit: « Et même si Adam et Ève étaient dans le mystère de la Atsilout, du monde de l'émanation uniquement, dans le mystère de l'arbre de la vie éternelle avant qu'ils ne descendent dans ''B-Y-A'' les trois mondes de la création (le monde des âmes) de la formation (le monde des anges) et de l'action (le monde des êtres vivants). C'est par la faute, et la domination des Kélim, qu'ils sont descendus de niveau, ils sont sortis de la Atsilout pour tomber dans ''B-Y-A''. la domination ne peut se révéler que dans B-Y-A alors que dans Atsilout, leur corps avait un véritable aspect de corps et non d'habit. Maintenant, nous n'avons pas de corps, nous n'avons qu'un revêtement à cause de la brisure des vases. Ce qui n'est pas le cas du corps où la brisure n'a pas d'emprise et avec ce corps, nous pouvons atteindre l'éternité comme au moment du don de la Torah. Mais par la faute est venue la honte (Boucha) qui est la racine du mot vêtement (lébouche) et qui s'est collée à l'homme alors la mort est venue dans le monde. Mais en dessous de ce revêtement universel, il y a un vêtement spécifique à chacun d'eux du niveau de l'émanation. Le Zohar dit que leur revêtement était l'ange ''Zariel'', c'était une sorte de tunique de lumière qui est leur corps et qui est reliée à leur âme, c'est l'union du nom divin ''AVAYA'' et du nom divin ''Élokim''. Pour le Ramh'al c'est le mystère du début et de la fin. Il faut comprendre maintenant cette séparation qu'il y a entre le début et la fin comme il est dit « je suis le début et je suis la fin». « je suis le début» peut être défini comme l'âme et « je suis la fin» comme le corps. Lorsque ces deux énergies divines s'unissent alors le serpent n'existe pas, il n'y a pas de Amalek, il n'y a pas de dieu étranger. Le serpent ne se tient qu'entre ces deux moments, entre le début et la fin, entre ''AVAYA'' et ''Élokim''.
Le serpent est un grand serviteur disent nos maîtres et ils regrettent que l'on ne puissent s'en servir correctement. Ce ''AF'' n'est pas si dégradé, cela dépendra s'il se trouve au milieu ou au commencement. S'il est présent au début, c'est fini, la perception est complètement faussée. Il doit se trouver au milieu de la perception de manière assujettie, résignée. Mais s'il prend les commandes de la perception, cela en est fini de la véritable perception. Le serpent comme le mal est partie intégrante de la réparation universelle mais il faut pour cela, savoir s'en servir. Si celui-ci se réveille au départ de la perception, cela en est fini de la révélation divine dans ce monde. Si l'orgueil se réveille au moment de la perception, alors c'est l'ego qui va diriger toute la perception et toutes ses ramifications. Le Midrash nous enseigne que Aman était le serviteur de Mordékhaï avant qu'il ne devienne le premier ministre du roi Assuérus. Et c'est tout le travail de l'homme, inclure le serpent, le mal dans le processus de la réparation universelle. Et par cela, l'homme décuplera ses forces car ce serpent est un bon serviteur. C'est le Tsimtsoum, la restriction divine qui fait la distinction entre le début et la fin. De la fin du Tsimtsoum et donc de la fin de la Malkhout qui est représentée par « je suis le dernier» sort le serpent. Ce serpent est une partie de Ève qui est le mystère des arrières de Adam. Pour cela il s'est approché et s'est collé uniquement à elle car il est une partie d'elle. Il est son extrémité inférieure et c'est elle qui doit le réparer. Il y a alors un grand chamboulement dans la Malkhout entre sa partie qui s'appelle ''Ève'' et sa partie qui s'appelle ''serpent''. Ces deux parties sont dans le mystère de la ''face cachée'', ''Esther Panim'' du « je suis le dernier» et aussi dans le mystère du corps et qui représente la beauté, ''la chair de ma chair''. Ce sont Rah'el et Léa, les deux faces de la Noukva, du principe féminin, la chair et les os. Alors, il y a une grande réparation à amener la Noukva face à face avec Z-A. Mais si le serpent est entre eux, il y a alors séparation entre le début et la fin, entre l'homme et la femme, entre la Chékhina et Dieu, entre ce monde et les mondes supérieurs. Mordékhaï a fait cette union de la Noukva avec le principe masculin, Abba étant le fondement de la fille alors Esther ne pu faire que ce que Mordékhaï lui ordonnait cela veut dire que la Malkhout agissait selon la H'okhma. Lorsqu'un homme agit sans H'okhma et va selon les conseils des pensées issues de ses sens, il n'y a alors que ''l'autre côté'' qui domine car la Malkhout à ce moment n'a pas de H'okhma, elle n'a pas de père à cet instant. Il n'y a pas la couronne du Yessod de Abba. Le travail essentiel est d'inverser le serpent et le faire tendre vers le bien car par cela, va s'unir la fin au début et se révéler ainsi l'éternité. Tout le chemin de la temporalité est un éloignement entre la révélation de début et le dévoilement de la fin. Cette période est l'aspect révélé par Élokim. Mais s'il y a à ce moment un lien entre ces deux moments que sont le début et la fin, apparaît alors l'union. Pour cela, il ne faut pas détruire Aman mais le ramener au bien afin de faire le lien entre ces deux moments de l'action.
Avant la faute du premier homme, le travail n'était que dans le début sans s'occuper du mal, n'était qu'au niveau de la H'okhma. À ce niveau le mal n'est mal que dans sa superficialité car dans son intériorité, il est bon. Élokim étant la racine du mal et est un qualificatif du nom de AVAYA. Il faut inclure Élokim dans AVAYA. Élokim étant le mystère du serpent, doit être englobé dans la AVAYA qui est le mystère de Adam et de Ève. Alors le bien se tient prêt à être révélé, pour cela, il faut que le mal soit le serviteur, il ne faut pas qu'il y ai de ''AF'' de colère. Ce AF se matérialise dans l'expansion du qualificatif divin qu'est Élokim dans la nature. Élokim n'est que la qualité divine, il n'est pas véritablement dans le niveau du divin de AVAYA. Si l'homme n'avait pas fauté, se serait alors épanché uniquement le début avec force et la fin aurait été avalée, le corps aurait été avalé par la tête. Mais après la faute, il faut que le corps meurt afin de le séparer de l'homme. Le serpent avant la faute, était le cuir des Téphilines du premier homme. C'était le travail du serpent. Il est le principe du sacrifice qui sert à se relier au divin par la pensée. Le vêtement dans la Atsilout n'a pas de mal mais si tu le relies aux trois mondes ''B-Y-A'', il est certain qu'il y a une séparation. Dans Atsilout, il n'y a pas de séparation, le vêtement est bien. Il est sur l'âme et ne fait qu'un avec elle. Dans Atsilout où il n'y a que de la divinité, il ne peut y avoir de séparation mais dans les mondes inférieurs où il y a les revêtements, il y a effectivement une séparation. En bas le mal se colle aux vêtements, pour cela, les sacrifices servent à brûler cette cloison et à chasser le mal afin de se rapprocher de Dieu. C'est le mystère du verset ''l'homme et la bête, Dieu les sauvera''. L'homme est la lumière de MA car ils ont la même valeur numérique qui est de 45 et la bête représente le nom de BAN dont la valeur numérique est de 52. MA et BAN étant le mystère du Tikoun, de la réparation. Par l'union des lumières de MA et de BAN, se fait la réparation « l'homme et la bête, Dieu les sauvera». La femme est la représentation de BAN dans la détérioration. Puisque maintenant, elle est séparée de l'homme comme il est dit « c'est un désir des yeux». Par le venin du serpent, elle s'est complètement séparée de l'homme. C'est exactement la brisure des vases où il y a séparation entre la lumière et le vase. Le vêtement est dans le principe du vase qui en se séparant, prend vie et la lumière est dans le principe de la divinité. Il faut alors relier ces deux entités. Le serpent est venu pour réveiller cette partie qui est de sa propre nature car il est la partie basse de la femme afin de raffermir cette séparation.
Mais il a une autre force bien plus supérieure. L'homme avait la possibilité d'épancher la force de la tête, du début et alors il n'y aurait pas de possibilité de rentrer dans la dualité, de s'occuper du bien et du mal. Il n'y aurait eu que la proximité divine mais le serpent s'est tenu au niveau du Tsimtsoum en face de cette tête, du début afin de l'empêcher de se révéler car tout le but du Tsimtsoum est d'empêcher que le début se révèle. Et si l'homme avait révélé ce début et épanché sa lumière, il aurait fermé la bouche du serpent. Pour cette raison, celui-ci ne s'est pas approché de l'homme car alors se serait révélé le bien qu'il y a dans l'empêchement de la proximité, se serait révélé le bien qu'il y a dans le mal c'est-à-dire le mal est l'empêchement de la révélation du début et par cela, s'est construit le serpent qui peut alors devenir une aide à l'homme pour s'élever et révéler le début. Mais pour cela, il faut inclure le serpent par l'épanchement du début et ne pas lui donner de force en lui donnant une place au départ avant cet épanchement. C'est cela le ''AF'' qui est le départ de la domination du serpent où le début ne se révèle pas, le chaos apparaît alors. Car il ne va être que dans l'aspect de la fin sans aucun lien avec le début et c'est le principe même de Amalek. Cette fin sans le début est l'origine des préoccupations, des soucis ''que va t-on manger demain?''. C'est cela la notion de ''l'intelligence'' des yeux que Adam et Ève ont déclenchée après avoir mangé du fruit de l'arbre de la connaissance, ils se sont souciés de leur futur! Car en vérité, l'envie issue des sens les a coupés de l'origine « je suis le premier» ce n'est qu'en ressentant la présence divine dans l'origine que je pourrais ressentir la présence divine dans l'action même que j'accomplis « et je suis le dernier». Et donc maintenant, tout notre service va selon la fin et c'est ce que le Ramh'al enseigne '' quel est le but de tout homme dans son monde, ressentir la présence divine'' s'il met toute sa conscience dans le but de son action, s'il vit son action au moment présent alors il annule toute séparation d'avec la proximité divine. Celui qui pense agir maintenant pour recevoir plus tard sa récompense, se coupe de l'action elle-même, il est coupé de son origine, il est dans la fin sans vivre le début. Le paradis est dans l'action présente car le paradis est dans la perception de la proximité divine et alors nous sommes dans le niveau de Adam Kadmon. Tant que nous ne percevons pas la présence divine dans nos actions, nos paroles et nos pensées, cela veut dire que nous sommes dans la fin sans le début. C'est dans le moment présent que se trouve la récompense et non dans le futur. La Malkhout doit dès maintenant arriver jusqu'à l'infini. Tout ce qui est en dehors de cette recherche même si c'est pour comprendre le fonctionnement du monde, est dans la notion '' l'envie des yeux''! Le seul but de l'étude, de la recherche intellectuelle doit être le ressenti de la présence divine. Le serpent veut faire voir à l'homme une autre fin mais il n'y a qu'une seule fin « je suis la fin». Même sans vouloir s'occuper de « je suis le début» comme dans le livre de la création et vouloir s'occuper d'autres préoccupations, en fin de compte « je suis la fin»! Le serpent va prendre cette fin à son compte! Profite du moment présent car ta fin est la tombe! C'est la philosophie d'Épicure et donc cette course au profit amène la préoccupation de l'avenir: comment vivre? Comment manger? Où dormir?....toutes les forces de l'homme sont concentrées dans cette optique, dans le BUT d'assouvir ses envies du moment présent. Le serpent vient rallonger le temps comme il est dit « il a rallongé son temps par la faute» et ceci ne peut se faire que lorsqu'il domine cette fin, ce but qui nous anime, c'est le qualificatif, la qualité de Élokim qui domine dans cette fin. Il faut recentrer la fin dans ce présent, il faut se considérer comme mort au moment présent, atteindre le but final au moment présent et non le repousser. Toute cette notion de désir ne provient que du fait que la mort est notre fin, donc profitons du moment présent. Par cela, en fait notre vie n'est basée que sur la mort future. Mais si nous plaçons la mort de l'instant comme étant la véritable mort, le désir s'estomperait et laisserait place à la véritable vie, l'éternité qui n'est en aucun cas le contraire de la mort. Le don de soi à l'instant présent chasse le serpent. Celui qui est prêt à se sacrifier empêche le serpent de dominer. Un homme qui agit sans ce don de soi, renforce en vérité, la force du serpent. C'est la différence entre une Mistva dénué d'intérêt personnel pour la révélation divine et une Mitsva qui est faite pour un intérêt personnel (même accomplir une Mitsva pour gagner le paradis est de l'ordre de l'intérêt personnel).
La femme est dans le principe des arrières qui est le principe du serpent ontologique. Pour cette raison, le serpent est allé vers elle pour la séduire. Par elle, le serpent a pu dominer le monde. Dans la création issue de la dissimulation, la femme est le principal vecteur car elle est issue des arrières de Adam et par elle, le début se cache et ne peut révéler la fin. Elle devient alors le géniteur de la création. Ève appela son premier fils ''Caïn'' car elle dit ''j'ai acquis un homme''. Alors l'homme se tient soit pour dévoiler le début et réunir la fin au début soit au contraire renforcer cette dissimulation et faire que la fin domine. Afin que cette fin se réalise, il faut que se dissimule le début alors se réveille ''AF'', le niveau d'impureté qui provient de l'impureté du serpent. La faute de Adam est le mystère de l'impureté du serpent. C'est cette faute qui amène l'impureté du serpent dans le monde. « même (AF) Esther n'a invité que MOI (Aman)» Esther représente Ève et Aman représente le serpent. À priori Esther est tombée dans le piège de Aman comme Ève dans le piège du serpent. Esther en vérité va utiliser Aman, ce AF au contraire de Ève. Pourquoi la femme est impure 40 jours pour la naissance d'un garçon et 80 jours pour la naissance d'une fille? Au moment de la naissance se trouve le serpent, la faute. Les 40 jours et les 80 jours font en tout 120 qui font référence aux 120 permutations des lettres du nom Élokim. La véritable impureté est dans les sept premiers jours qui représentent la domination des sept premiers rois ontologiques qui est l'allusion aux sept Séphirot inférieurs.
L'arbre de la connaissance est dans le mystère de la noukva, dans le principe de la séparation. Par la faute, l'homme a abîmé la notion du Shabbat, la notion de la Malkhout et nous sommes toujours dans les six jours où Élokim domine et le temps se matérialise. C'est la domination du 120 qui est le nombre de permutations du nom de Élokim. Le serpent s'introduit en nous, en nous faisons percevoir le futur. Il nous parle au futur, si tu fais ainsi, il t'arrivera ceci. Si nous recentrons le futur, le but dans la Kédoucha, dans la Torah qui nous remet dans l'instant présent, alors nous atteignons le trône divin. Mais si nous ressentons que notre but n'est qu'un temps intermédiaire qui nous amène à un autre temps, alors nous rallongeons l'exil de la temporalité. Par le fait d'avoir rajouter un interdit, Ève est tombée et a fait tomber Adam. C'est par la réflexion issue du désir que le serpent s'insinue dans l'esprit et le déconnecte de la source originelle. La foi est justement le contraire de la réflexion car la réflexion en vérité n'est que la matérialisation d'une peur du ''vide'', la peur du lendemain. La foi se trouve dans la confiance du moment présent, dans la perception que ce moment n'a pas de futur, n'entraîne pas de futur. L'envie est une énergie qui se déplace soit si elle est bien dirigée, elle se déplace vers le haut sinon elle va attirer l'homme vers le bas en donnant de l'énergie à la matière, à la Klippa qui va alors entraîner la temporalité. Pour se diriger vers le haut, il faut tout d'abord arrêter de vouloir se projeter dans le futur, de vouloir rallonger le moment présent, de vouloir le rendre éternel. C'est le pouvoir de la mémoire, de l'imaginaire qui insuffle dans la perception cette illusion d'éternité. C'est cela l'image du serpent: une énergie qui frétille sur elle-même mais en vérité en la saisissant comme il se doit, il se transforme en bâton et sert l'homme pour le diriger. Mais pour cela, il faut lui enlever cette impression de vie qu'il y a en lui, ce frétillement. Ce frétillement étant la cause de la temporalité, la cause de ce futur qui n'existe pas en réalité car « je suis le début et je suis la fin». L'esprit de l'homme par la perception de son intellect veut prendre la place du véritable déclencheur, Aman veut prendre Esther pour lui, il veut la Malkhout. Et donc tout dépend de la volonté humaine ''si je veux, je peux''. C'est alors la Klippa, l'écorce qui précède le fruit. Cette écorce étant la dissimulation de l'origine de « je suis le début». C'est elle qui bouche la source, la cause originelle. Quel est le but? Le but est la cause en vérité, retourner à l'origine. Le serpent, le raisonnement veut prendre la place de Dieu, il veut devenir lui-même la cause originelle, le début de toute action. Comment s'y prend-il? En créant une fin, un futur inaccessible car illusoire, la temporalité. Il fait croire à l'homme qu'il peut fixer son futur, sa fin qu'il est le maître de sa vie, qu'il en est le moteur. Par cela, il recouvre la cause originelle le « je suis le début». Le serpent donne l'illusion que la cause n'est que le hasard. La cause n'est pas l'unité divine mais au contraire, il y a une multitude infinie de possibilités de créer la cause de chaque chose, c'est le règne de la multitude. Le principe du serpent est de faire comprendre à l'homme qu'il n'y a pas qu'une seule et unique cause à ce monde du multiple. Dans l'unité du début, la Klippa ne peut se matérialiser, dans le monde de la Atsilout, le mal ne peut se matérialiser. Où se matérialise le mal? Dans la dissimulation, dans les habits qui recouvrent le corps, dans les mondes B-Y-A. C'est dans ce corps qui nous recouvre qu'il y a le mal, ce corps n'étant en vérité qu'un revêtement, notre véritable corps est du niveau de la Atsilout, n'étant que lumière. Dans ce niveau de la Atsilout où l'âme entoure le corps fait de lumière, il n'y a que l'éternité et non la temporalité. Le mal ne peut apparaître que par nos sens, par nos yeux: « agréable aux yeux». La perception sensorielle est le mystère de la dissimulation car le corps même au niveau de la Atsilout est né de la dissimulation, de l'empreinte qui est restée lors du retrait de la lumière infinie. Pour cette raison, dans toute perception, l'homme veut devancer la cause originelle et matérialiser cette dissimulation, par la perception de l'obscurité, je pourrais percevoir la lumière. Mais au lieu de percevoir la lumière, cela ne fait que renforcer encore plus l'obscurité. La source de cette perception est l'obscurité. La Klippa est la source de toute perception. Dans cette perception, même le service divin devient idolâtre car ce service n'est issue que de la dualité. La perception duelle de notre vie où nous sommes notre propre décideur et même en choisissant le bien est la conséquence de la domination de l'écorce qui recouvre le fruit car dans le monde de la Atsilout, le libre-arbitre n'a pas lieu d'être car il n'y a qu'unité divine. Le serpent est là pour faire séparation entre la lumière et le corps afin que celui-ci prenne conscience de sa situation et se fondre de nouveau dans la lumière divine. C'est à cela que sert le serpent et ce n'est que grâce à lui que l'homme peut atteindre l'éternité mais si celui-ci domine, c'est la séparation qui se renforce de plus en plus et qui amène alors à la destruction. Au lieu de faire devancer la Klippa au fruit, en vérité, c'est le fruit qui est venu avant la Klippa. Il faut faire précéder le fruit pour pouvoir se servir de la Klippa afin que la Klippa elle-même se transforme en fruit.


« Il faut boire à Pourim jusqu'à ne plus savoir différencier entre ''maudit Aman'' et ''béni Mordékhaï''» ainsi est l'enseignement de nos sages. Car ce jour, il y a un très grand adoucissement des rigueurs et il y a lieu de faire épancher cette lumière par l'ivresse du vin et non par le savoir issu de la conscience. ( L'ivresse va amener le savoir qui provient de l'étincelle de la Kédoucha qui va faire vivre l'écorce qu'est le corps physique où Mordékhaï et Aman ne se différencient pas). Au contraire de la connaissance consciente qui elle va renforcer la klippa et lui donner de la force et différencier Aman de Mordékhaï, le bien du mal.


 Rav Mordékhaï Chriqui (5777)
Retranscription Rav Michael SmadjaPublie par la Source des sagessesVous pouvez partager ce texte à condition d'en respecter l'intégralité et de citer la source: http://la-source-des-sagesses.blogspot.fr/ 

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