lundi 29 janvier 2018

Fetes -Tou be chevat- le nouvel an des arbres

tou bé chevat le nouvel an des arbres


Tout ce qui s'acquiert et est déclenché par notre intellect s'appelle atteindre l'extériorité des choses. Il est évident que nous parlons de sujets spirituels tels que la Torah (et même l'étude de la Kabbale, du Zohar, des enseignements du Ari Zal et du Ramh'al), les Mitsvot et les bonnes actions. 
Mais un homme qui s'occupe à atteindre la proximité divine et pour se faire, il étudie et met son intellect au service de ce but, par le moyen de ses pensées, de ses paroles et de ses actes, il est certain que de cette manière, il va atteindre l'intériorité et la sainteté de la Torah et des Mitsvot.
 C'est réellement la réparation de ce monde qu'il est en train de préparer: donner sa vie pour s'unir à Dieu. Sans ce don de soi, il ne peut y avoir de réparation de l'intériorité de la Torah. 
C'est ainsi ce que définit le Ramh'al par la ''purification des pensées'': ne plus s'occuper que de l'universalité de la création et non de ses propres intérêts.

 Si l'homme dans sa connaissance, dans son intellect, ne se dépasse pas et reste dans sa perception individuelle, il n'est pas dans le dépassement de soi et reste collé à l'extériorité des choses. Il est certain que l'extériorité des choses va atteindre l'homme dans son intériorité mais pas dans la voie de la ''Avoda'', par la voie du service divin.
 Le chemin de la connaissance n'est pas le chemin du service mais celui qui sert sans connaissance est proche de l'idolâtrie. Le veau d'or est le service où l'imagination prend le dessus sur l'esprit et fait croire à l'homme qu'il est relié à Dieu alors que ce n'est qu'un service de son propre ego. 
L'union avec Dieu ne peut se faire uniquement qu'avec l'esprit divin, le Daat Élokim. 
Tout profit particulier même spirituel est pour le Ramh'al, une altération dans le service divin. Servir Dieu pour purifier son âme n'est pas de l'ordre de l'intériorité et du service vrai de Dieu. Celui qui veut atteindre la sérénité de l'éternité pour être en harmonie avec Dieu est dans l'idolâtrie. 
Cela ne s'appelle pas l'union avec Dieu mais plutôt une fortification de son ego. 

Le désintéressement est la déconnexion d'avec son ego, d'avec ses envies personnels, c'est cela la connexion avec l'infini. Et sans cette union spécifique, il n'y a pas de prémisse d'un service intérieur et profond. Et même nos Mitsvot ne sont qu'un service de nous-mêmes et non le service divin qui est exigé. 

Le service divin ne se fait que lorsque se révèle la Chékhina, la présence divine dans nos actes. Dans notre monde, la Chékhina n'a pas de Moh'in, de cerveaux, elle est complètement profane, dénuée de sainteté. Elle est muette, elle ne peut s'exprimer. L'épanchement bénéfique ne se déverse dans le monde que par l'intermédiaire des anges et non par le moyen de la Kédoucha, de la sainteté. C'est le mystère des six ordres de la Michna qui représentent les six Séphirot de Zéïr Anpin, qui sont dans le profane. 
Mais c'est un profane dans la Kédoucha, c'est l'extériorité de la Kédoucha. Seul rabbi Shimon bar Yohaï a pu déconnecter l'extériorité profane de l'intériorité sacré de toute action. Par ceci, la Kédoucha devient le principe efficient de la conduite sur terre. Si un homme reste dans la connaissance humaine, alors même ses plus hautes actions ne sont que de l'ordre du profane.

Rav Mordékhaï Chriqui
Retranscription Rav Michael Smadja 5776
Publie par la Source des sagesses


Vous pouvez partager ce texte à condition d'en respecter l'intégralité et de citer la source: http://la-source-des-sagesses.blogspot.fr/

0 commentaires:

Enregistrer un commentaire