mercredi 7 février 2018

Paracha-Michpatim- l'union du corps et de l'âme

  Paracha Michpatim

  L Union du corps et de l Ame ''



la symbolique de l'oreille ou l'union du corps et de l'âme''  Si l'esclave dit ''j'aime mon maître, ma femme et mes enfants, je ne veux pas être affranchi'' alors la Torah demande à son maître de l'approcher à la porte des juges pour lui poinçonner son oreille droite.
? Quelle est la signification de ce perçage de l'oreille précisément 
?Quelle/est la symbolique de l'oreille
 Le Talmud donne une raison: ''cette oreille qui a entendu au mont Sinaï ォ vous serez mes serviteursサ et non les serviteurs de mes serviteurs, et est allé se choisir un maître , cette même oreille doit être percéeサ. Cet homme n'a pas alors compris le message de liberté édicté au mont Sinaï. Ce message étant de vivre uniquement au sein de l'adhésion de Dieu. Un homme dans sa nature, ne peut pas renoncer à sa liberté car la Torah définie sa vraie liberté et cette liberté repose sur le fait de n'être l'esclave de personne si ce n'est de son créateur. Cette oreille alors n'a pas compris le message du mont Sinaï. Un autre Midrash explique la symbolique de la porte ainsi: ォ je lui ai ouvert la porte de la liberté (la sortie dÉgypte) et lui, il l'a refermée pour rester esclaveサ. Il doit alors être amené à la porte des juges pour lui rappeler que par son désir de rester esclave, il se ferme la possibilité de se libérer. La porte est en fait la symbolique de la connaissance. La Mézouza est la symbolique du nom divin ''ADONA-Ï'' car c'est la même valeur numérique qui est de 65. cet esclave en refusant de redevenir libre, a refusé son véritable seigneur pour en trouver un de substitution. Cet esclave au départ doit être asservi 6 ans et doit être libéré la septième année. Ces six années sont la symbolique des six forces inférieures de la création de Zéïr Anpin qui dominent et qui règnent pendant les six jours de la création jusqu'au jour du Shabbat où ces forces seront soumises au règne du divin. En fait cette oreille s'enferme au sein de son corps, au lieu de se libérer de ce corps afin d'écouter la voix du mont Sinaï, elle préfère se replier sur elle-même et se trouver un noveau maître qui est le corps et ses sens. Dans le Zohar, il est dit à propos de l'oreille:'' puisque cet homme a abîmé, a affecté le principe même de l弛uïe c'est-à-dire la compréhension qui est la ''BINA'', cette dimension du Partsouf qu'est la ''IMA supérieure''. La matrice est donc affectée, ne pouvant plus épancher directement dans la Noukva. Alors son écoute va être altérée par son oreille, pour cette raison, il faut lui percer l'oreille pour lui montrer son défaut, sa détérioration. L'entendement étant la liberté de l'homme, c'est le niveau de la BINA. Ce niveau a été affecté, pour cette raison, il veut rester esclave de ces sens. Puisque Israël a soumis son entendement par ces paroles ォ faisons et entendonsサ au moment de l'acceptation de la Torah, ils ont donc soumis complètement leur intellect mais puisqu'ils n'étaient pas encore dans ce niveau élevé de la BINA qu'est le monde de l'émanation mais dans le niveau de l'acte, dans le monde de l'action, ils ne pouvaient pas agir dans ce niveau de l'entendement. L'écoute dépend en fait du niveau sept, du niveau de la Chémita, de la septième année (six ans, il travaillera (monde de l'action des six Séphirot inférieures) et la septième année, il sera libre (le monde de l'écoute, le monde de la Atsilout revenant au niveau de la Ima). Alors cet homme a détérioré même ce niveau suprême qu'est la Atsilout. Il a alors quitté sa relation avec son maître, il faut alors qu'il revienne au niveau du sept mais si après six ans, il n'a toujours pas compris la véritable liberté qui se révèle dans le Shabbat, n'ayant toujours pas accès au repos et à la sérénité de l'esprit, il a alors affecté le degré suprême de la IMA et a besoin du Yovel, du jubilé, de la cinquantième année qui est le niveau de la BINA pour véritablement atteindre la liberté de l'entendement. Nous voyons donc que l'oreille est importante dans la structure de l'homme. Tout va dépendre de son entendement. Par l'oreille, l'esprit va être soumis. La manière dont nous percevons les choses, nous rend soit esclave de la nature soit elle nous libère de ces lois de la nature et nous soumet à l'infini. C'est le sens de l'entendement. Le Ramh'al va aller encore plus loin dans l'enseignement du Ari Zal. Nous savons que dans l'homme primordial, ''Adam Kadmon'', il y a plusieurs émanations, plusieurs flux qui procèdent des oreilles, du nez puis de la bouche et enfin des yeux. Le monde est constitué à partir des lumières des yeux. Mais avant ce monde que nous connaissons, il existe un monde où tout est attaché, depuis le monde des lumières des oreilles jusqu'à la bouche. Ce n'est que par les lumières des yeux qu'il y a une séparation du Or et du Kéli, de la lumière et du vase, de l'essence et de la nature, de l'âme et du corps qui sont alors deux dimensions différentes. Alors que dans son ontologie, l'homme n'était pas un être composite mais une seule forme avec une intériorité et une extériorité. Ce n'est qu'à partir des lumières des yeux, que cette forme va devenir âme et corps. Cette idée de l'âme et du corps se retrouve avec la lumière de Adam Kadmon qui sort de ses yeux, qui va être ensuite réparée. Car au départ, ce réceptacle qui est l'origine du corps va se séparer de la lumière pour donner une autonomie et une réalité au corps afin d'intégrer après la lumière. Ainsi pour la création de l'homme, le corps est d'abord constitué à partir de la matière de la terre et ensuite la lumière de l'âme intègre son corps. Celui-ci va alors suivre le souffle divin, l'âme divine. Cette situation n'est pas idéale car le corps peut utiliser l'âme comme il le veut et celle-ci peut être alors aussi corrompue lorsque le corps va vouloir obstruer ses canaux de lumière et l'empêcher de s'épancher en lui afin de rester en conformité avec son propre intellect, enfermé dans son ''sac'' comme le dit le Ramh'al en gardant l'âme à l'intérieur du corps sans pouvoir extérioriser la faculté cognitive de l'homme. L'oreille est le lien le plus fort, le plus complet entre le corps et l'âme. Par l'entendement, le corps s'unit de manière extrême avec son intellect et par cela, à son âme. Chacun des sens a une fonction unificatrice du corps avec l'âme. Cette unification se faisant par les lumières des narines, par les lumières de la bouche. Ce sont des genres différents d'union du Or et du Kéli. Mais lorsqu'il y aura le renouvellement de la création au septième millénaire, on rentrera dans la dimension du sept, où le corps sera perçu de manière générale et non selon ses détails. (c'est la dimension des lumières des oreilles alors que dans notre monde c'est la dimension des lumières des yeux). Le corps dans cette dimension du sept, de la liberté, le corps retire son pouvoir sur l'âme et ne domine plus. Il n'est plus le maître de l'homme. Lorsque l'on parle du corps, cela inclus aussi la perception des sens. Au fur et à mesure, ce corps va perdre les niveaux les plus superficiels, en premier le corps alors n'a plus besoin d'être nourri par la nature elle-même si ce n'est que par la parole qui est le niveau des lumières de la bouche. Puis après, le corps va perdre encore une autre dimension jusqu'à atteindre sa racine ontologique qui est la racine universelle sans aucune spécificité qui est la racine des lumières des oreilles. Ce niveau est la racine ontologique du corps où celui-ci n'est pas dans sa forme actuelle mais dans sa forme énergétique où il est capable de saisir la réalité première ou celle qui la précède c'est-à-dire l'âme divine. Et tant que l'homme n'arrive pas à cet état ontologique du corps, il ne peut pas atteindre ce niveau du divin, de l'âme divine. Nous comprenons de cet enseignement que l'homme par son entendement relie toutes les parties de son corps. Par son entendement, l'homme peut faire que toutes les parties de son corps ne deviennent qu'une seule entité pour retourner à l'âme jusqu'à ce que le corps ne devienne qu'un avec l'âme. Il n'y a plus de différenciation entre toutes les parties du corps, entre la droite et la gauche, entre le haut et le bas. L'homme retourne alors à son état premier ontologique du corps où l'âme alors va complètement s'unir à lui. C'est cette idée qui est fait allusion dans cet enseignement ''l'oreille qui n'a pas entendu!'' Au mont Sinaï, ceux qui ont vécu l'expérience Sinaïtique, leur corps a fusionné avec l'âme. Ils ont atteint la liberté où le corps n'est plus soumis aux forces de la nature. L'homme est un microcosme et tout ce qui existe dans le monde, existe en lui et à partir du moment où il suit ce règne de la quantité et du multiple, de la droite et de la gauche, du haut et du bas, de la cause et de l'effet, il est soumis à toutes ces forces, ces Séphirot qui sont de l'ordre du domaine public, chacune voulant régner indépendamment des autres. Il faut alors se mettre à travailler et être esclave de ces six extrémités que sont le haut, le bas, l'est, l'ouest, le sud et le nord afin de prendre conscience de leur détérioration pour retourner au chiffre sept, à l'entendement premier, au mont Sinaï, à la sérénité là où le corps trouve son harmonie avec l'âme. Cet esclave lui, ne veut pas rester dans cette harmonie, il préfère nager au milieu de toute cette multiplicité des forces, dans les différentes facettes du monde ressentant qu'il les domine. Il ne veut pas rester dans une ligne de conduite qui est d'un ordre unidirectionnel et infini où toutes les facettes sont intégrées étape après étape. Cette voie droite permet de pénétrer, de rentrer dans le monde de l'âme divine et d'atteindre alors la véritable liberté. Celui qui ne veut pas entrer dans cette voie, se refuse d'entendre la véritable voix, il faut alors lui percer cette oreille qui ne lui sert plus à rien. Car ce lien qui lui permet de retourner à la source est détérioré. Cette source de tout se révèle dans ces mots ''je suis AVAYA ton Dieu et vous êtes mes serviteurs''. Vous êtes devenus libres de cette esclavage des sens en vous asservissant à votre Dieu créateur. Celui qui n'a pas compris qu'il est une créature et qui est donc asservi à son créateur, esclave de l'infini, se retrouve esclave de ses passions et rentre dans la dimension du fini, des limites des six principes inférieurs. L'homme est un esclave de toute manière soit il est l'esclave de son maître (YOTSRO) soit il est l'esclave de son penchant (YITSRO)''. Le créateur et le penchant étant l'élément moteur de la créature, soit son ambition est d'être dirigée par la lumière du Kav soit son ambition est d'être dirigée par la lumière du Kéli, l'esclave de ses perceptions, de ses compréhensions issues de ses propres sens. C'est la petite compréhension issue des petit cerveaux. Il a alors affecté le degré supérieur de la compréhension et il doit alors attendre le chiffre 50 qui est la porte qui fait entrer l'homme à l'éternité où il n'y a plus de perception duelle, c'est la porte de la BINA, le Yovel, le jubilé.

5777 Rav Mordékhaï Chriqui 

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