Hannoucah - Le Mystère de la Menorah

Hanoucca: le mystère de la Ménorah

Dans le livre ''la voie de Dieu'' il est écrit que Hanoucca et Pourim sont des jours où brille une lumière spéciale.

Voici que chaque fête a une spécificité particulière qui revient chaque année. Quelle est la particularité de Hanoucca?

Il y avait une accusation à propos de la Ménorah et pour cela, a été instituée la fête de H'anoucca. 

C'est le Tikoun de la Émouna, de la foi en Dieu dans sa racine la plus profonde.

À l'époque, cette réparation se faisait par l'allumage de la Ménorah, le symbole de la sagesse. Et lorsque Yavan est venu en Israël, s'est infiltrée une confusion dans la manière de percevoir la sagesse. Ceci est fait allusion par l'impureté des huiles de la Ménorah. L'huile est le symbole de l'épanchement de la sagesse divine.

Les Grecs ont rendu impures toutes les sagesses qui étaient dans le monde. Le peuple d'Israël même en accomplissant toujours les Mitsvot, a été atteint par cette perception de la vie que Yavan avait propagé dans le monde. L'extériorité des choses se propageaient dans leur intériorité.
La sagesse de la nature se confondant avec la prophétie. Mais cette fusion de ces deux sagesses a donné des fruits qui ne peuvent eux-mêmes engendrer, c'est l'union de deux espèces interdites comme le mulet qui est le croisement d'un cheval et d'un âne qui ne peuvent procréer.

Toute la mythologie grec est basée sur la fusion de deux êtres différents, un cheval avec la tête d'un homme, la tête d'une femme dans un corps de poisson, la sirène, une licorne....
Yavan a tout sali et même la Torah d'Israël. Seul un groupe de prêtres n'a pas été sali par cette impureté. La Torah se tient sur sept piliers qui sont les sept branches de la Ménorah, les sept livres de la Torah. Tout a été endommagé dans la Ménorah. À part les branches, dans la Ménorah il y a les pommes, les verres, les ciselures et les fleurs (qui sont des décorations de la Ménorah). La Ménorah est là pour réveiller la crainte divine.
La Ménorah par ces sept branches englobent les sept sagesses des sept Séphirot inférieures mais dans un habit de sainteté.

Mais elle est encore au-dessus de ces sagesses superficielles de la matière. Il y a donc une tige centrale et trois branches à sa droite et trois branches à sa gauche qui correspondent aux six principes inférieurs de Z-A qui correspondent aussi aux six axes de l'espace.

La tige centrale étant la représentation de la Malkhout qui s'unit avec les six autres Séphirot, c'est l'union de Z-A et de Noukva, ZOUN. C'est la malkhout qui va unir ces six plans de l'espace, de même que le Shabbat est le jour qui va épancher la bénédiction divine sur tous les six autres jours de la semaine et leur donner un sens. Car le Shabbat est la source de la sainteté de tous les six jours de la semaine. La tige centrale représente la Torah qui va s'épancher sur toutes les six autres branches qui représentent les sagesses extérieures de la matière.

Il y a 22 petits verres ciselés sur les branches qui correspondent aux 22 lettres de la Torah par qui le monde a été créé. Elles révèlent par les associations de ces 22 lettres toutes les composantes de la création. Ces 22 lettres sont toutes les possibilités de composition de toutes les créations. Ce sont aussi les 22 composantes de la matière: le feu, l'air, l'eau, les 12 courses astrologiques et les sept étoiles.

Et donc tout le monde de l'action est représenté par ces 22 verres ciselés sur la Ménorah. De même l'homme est composé de 22 parties: la tête, le cœur, les reins, les sept orifices de la tête, douze membres ( les trois parties de chaque membre).

Les boutons qui sont ciselés dans la Ménorah font allusions aux anges qui sont des sphères eux-aussi qui sont en tout temps en action sans interruption. Elles sont là en tant que transpondeur d'énergie des mondes supérieurs aux mondes inférieurs. Les fleurs ciselés font allusion au monde végétal. 

Cela veut dire que la Ménorah englobe toute la création entière et même les âmes.

En allumant la Ménorah, le Cohen répare toute la création, épanche l'énergie vitale dans toute la création.

Cette Ménorah est la représentation de la Chékhina, de la présence divine.
Mais il y a différents niveaux dans la Chékhina. Il y a la Chékhina inférieure qui reçoit de la Chékhina supérieure qui est de l'ordre de la Bina et qui relie toutes les forces de toutes les Séphirot, trois à droite (Hokhma-H'essed-Netsah') qui sont représentées par les trois branches droites de la Ménorah et trois à gauche (Bina-Guévoura-Hod) qui sont représentées par les trois branches de gauche de la Ménorah. Il y a aussi l'axe centrale (Daat-Tiphéret-Yessod) qui sont représentées par la tige centrale de la Ménorah. Kéter étant représentée aussi dans la tige centrale car il y a dans cette tige non pas trois verres mais quatre verres.

La Ménorah représente la Malkhout, Léa est l'intériorité de la Malkhout et Rah'el, son extériorité. Rah'el est la Malkhout qui descend dans les mondes inférieurs de Bérya-Yétsira-Assya. C'est la Chékhina inférieure qui descend dans la matière. Mais Léa est la Chékhina supérieure qui est construite à partir de la Malkhout de Bina. Rah'el descend en-dessous de la Atsilout dans les mondes inférieurs et donc l'allumage des lumières de H'anoucca doit se faire entre 30cm (trois téphah'im qui représentent les trois mondes inférieurs) et 1 mètre de hauteur.
Là-bas, il faut amener la lumière de l'unité divine. La Ménorah avec ses sept branches est le mystère des sept Séphirot inférieures de Atik qui s'habillent dans Arikh'. Alors l'allumage de H'anoucca entraîne que Léa illumine Rah'el mais cela réveille aussi un niveau beaucoup plus haut, cela réveille les sept principes inférieurs de Atik qui sont au-dessus de Atsilout. C'est la conduite divine qui dirige toute la création, c'est une conduite au-dessus des partsoufim ''Abba-Ima-Z-A-Noukva'' qui est une conduite de l'ordre de l'éternité et du monde futur. Les sept principes inférieurs de Atik habillant toute la Atsilout.

L'action de Atik dans la création est très spéciale, c'est l'action du retour du mal au bien. Au niveau de la Atsilout et de ses Partsoufim, l'action est d'annuler le mal, le repousser, faire dominer le bien. Mais faire revenir le mal au bien est un niveau beaucoup plus haut du niveau de l'éternité et de l'unité, le niveau de Atik.

L'action de Atik est particulière, sa fonction est de faire revenir le mal au bien. La fonction de Atsilout, ses actions sont d'annuler le mal et de faire dominer le bien mais faire revenir le mal au bien est un niveau beaucoup plus élevé où tout n'est que bonté divine sans différenciation aucune.

Atika est une action où Dieu fait tout, où il n'y a pas d'action venue d'en-bas comme au moment de l'ouverture de la mer où Dieu reproche à Moshé de prier car à ce moment ce n'est qu'une pure action divine où l'intention de l'homme n'entre plus en ligne de compte.

C'est cela le niveau de H'anoucca, ce n'est que le fait de poser la Hanoukia et non le fait de l'allumer qui rend quitte de la Mitsva.

Ce n'est pas l'huile qui produit la lumière.

C'est Dieu qui est l'élément actif dans ce monde.
L'allumage de la Ménorah est une action du niveau de Atik. 

C'est cette force divine de l'unité qui s'habille dans une infinie combinaison d'énergies, dans tous les Partsoufim, dans toutes les forces de la nature. Cette multitude de forces n'est pas la cause première des événements mais elle n'en est que la conséquence. Les sept branches de la Ménorah sont la véritable action de la création. Et c'est cela, l'accusation terrible des Grecs. Si nous voulons comprendre la création uniquement par notre intellect inférieur, par les sciences superficielles, essayer de comprendre et de rechercher les causes proches, alors il n'y a pas besoin des sept branches de la Ménorah de Atik. Avec les Partsoufim de Atsilout, avec Abba, Ima, Z-A, avec la conduite de la rigueur du Din, cela suffit pour se conduire dans ce monde. 

Dans cette voie de la Ménorah, il n'y a pas de Mal, c'est la domination de l'unité où le mal revient au bien. La Ménorah dans le temple réveillait les sept Séphirot inférieures de Atik qui s'habillaient dans toute la création. La création qui s'appelle ''Atsilout-Bérya-Yétsira-Assya'' s'habille de ces sept Séphirot inférieures de Atik qui unissent la création à l'éternité primordiale. Les Nations ne veulent saisir que les sagesses superficielles afin justement de pouvoir avoir la sensation de dominer et de se servir de ce monde à des fins personnelles. En ayant une perception intellectuelle des sept principes inférieurs de la création, elles ne font que vouloir faire dominer la matière sur l'esprit mais elles n'en arriveront jamais à atteindre la véritable cause qui est l'unité divine qui est le principe de la Ménorah.

Rav Mordékhaï Chriqui (5777)

Retranscription Rav Michael Smadja
Publie par la Source des sagesses

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