jeudi 26 décembre 2019

Hannoucah - Les Sagesses de l 'extériorité


Hannoucah

La Ménorah et les sagesses qui s'occupent de l'extériorité de l'existence


il y a une grande différence dans la notion qui s'appelle ''H'aguim'' selon le sens simple et selon le sens secret de la Kabbala.
Selon le sens simple, cela définit un ''temps'' spécifique que nous devons sanctifier pour remercier Dieu. Pour le Ari Zal, ces mêmes lumières qui s'épanchaient dans ces moments spécifiques, se diffusent de nouveau à ce moment et donc ce n'est pas une simple commémoration d'événements passés mais une révélation ponctuelle qui se diffuse à ce moment présent réellement.
Du fait de les mentionner dans ce monde présent, les lumières de ces événements se réveillent dans les mondes supérieurs pour s'épancher dans les mondes inférieurs.
Cette même réparation ou Tikoun qui s'est faite dans le passé revient chaque année pour compléter le travail.
Au sujet de Pessah dans le ''Mahamar Hah'okhma'', il est demandé ''pourquoi faire chaque année la recherche du H'amets? 
Le mal est comme un tronc d'arbre où chaque année il faut donner un coup pour enlever son écorce''. Et tout le temps que le penchant est dans le monde, c'est le signe qu'il y a besoin de rechercher le H'amets. Nous avons l'habitude de définir Pessah' par l'esclavage d’Égypte. Sans cette Égypte, Pessah' n'est pas concevable. Mais en vérité, il y a Pessah' sans Égypte. Cette sortie a révélé une lumière spécifique qui n'est pas liée intrinsèquement à l'esclavage. Cette esclavage n'est qu'un revêtement, une cause proche qui va permettre à cette lumière divine d'être perçue par l'esprit par le moyen des contraires et du raisonnement, une cause et un effet. De même que le froid ne se définit que par le chaud, le bien par le mal...cette perception n'est que de manière superficielle.
Mais en vérité H'ag (le temps) est une notion très profonde, c'est la rencontre, l'union du peuple d'Israël avec son créateur. C'est un niveau très haut dans le processus du Tikoun universel. Chaque H'ag est une révélation de la lumière divine dans un temps défini de la création, dans cet espace temporel qu'est le monde présent.

Quel est le mystère de H'anoucca sans passer par la compréhension des événements historiques?
Car nous savons que cela était déjà inscrit bien avant la création du temps!
La Ménorah est la représentation de la vue parfaite, de cette lumière cachée lors de la création. Les sept branches de la Ménorah représentent les sept réparations de la tête de Arikh' Anpin qui sont les sept Séphirot inférieures de Atik. C'est la réparation véritable de la ''vue'' dans ce monde. Cette vue qui nous permet de percevoir réellement les lumières divines de ce monde, dans ce monde et par ce monde. En contre-partie de ces sept Séphirot, il y a sept sagesses dans le monde. Le chiffre ''7'' désigne les ''Sagesses''.
Yavan, la Grece étant le principe fondateur de ces sagesses qui va fonder les théories issues de l'intelligence humaine.
C'est une Ménorah qu'ils ont construit pour contre-carrer la véritable Ménorah. Elle se base sur les sciences extérieures de la Nature, sur le sens simple de toutes choses et même sur le sens simple de la Torah. C'est l'impureté qu'a introduit Yavan dans la Torah en rendant impures les huiles du temple. Cette superficialité va empêcher de s'introduire dans la profondeur et l'intériorité de la Torah si ce n'est en enlevant ces couvertures qui empêchent d'y accéder.

Il y a donc deux sortes de Ménorah, deux sortes de perception du monde! En s'introduisant dans le temple, Yavan a introduit une nouvelle perception du monde, la perception par les portes sensorielles. C'est alors l'annulation du service divin et de la Torah, la véritable Ménorah n'est plus alors accessible et donc pourquoi faire le service de son allumage?
La perception du monde par le prisme de Yavan est une détérioration du monde et seule la perception intérieure de la Torah est la véritable réparation du monde. 
Yavan a fait de la Torah, une Torah d'habits avec la Matsa, le H'amets, le Shabbat la cashrout qui en deviennent non plus un support matériel à la lumière divine mais l'essence même de la Torah.
La sagesse de Yavan fait que Israël en vient à percevoir l'échelle non pas comme un moyen de s'élever mais comme le but lui-même. La Mitsva est le moyen de révéler la présence divine dans ce monde et Yavan en fait le principe même de la venue au monde de la créature. La Mitsva devient un acte épuré de son intériorité qui est en fait d'annuler sa personnalité superficielle pour s'introduire dans la volonté divine. Ce sont deux approches opposées de la vie, soit révéler le divin infini qu'il y a dans chaque chose en annulant son ego soit se servir de ce divin pour au contraire renforcer son ego.

Les huit lumières de H'anoucca font référence à la huitième Séphira qui est la troisième des trois Séphirot supérieures, la BINA, qui est au-dessus des sept Séphirot inférieures représentées par les sept Mitsvot des enfants de Noah'. C'est le niveau que Yavan ne peut atteindre et c'est la véritable source de la Torah.


Rav Mordékhaï Chriqui (5777)
Retranscription Rav Michael Smadja
Publie par la Source des sagesses
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