dimanche 18 mars 2018

Fete-Pessah- la sortie d 'Egypte le dévoilement de l'Infini

''La sortie d’Égypte et le dévoilement de l'infini''


Le verset dit « Moi et non un envoyé, Moi et non un autre...»
Le Ramban écrit sur le verset « je suis AVAYA ton Dieu qui t'a fait sortir d’Égypte»: il y a un commandement positif de la Torah de reconnaître que Dieu existe et qu'il fait exister le monde. Il y a un autre niveau de croyance en Dieu qui est du niveau de la providence et de la surveillance divine sur chacun de nos gestes. C'est par la sortie d’Égypte que nous avons pu atteindre ce niveau de perception de Dieu dans la création.
Il y a deux aspects de Dieu que nous pouvons percevoir qui sont: 1/ l'unité dans la création, Dieu étant le seul créateur, lui-même ne dépendant de rien d'autre que de lui alors que sa création dépend complètement de lui 2/ l'unité dans sa gouvernance. Il dirige tout dans sa création, rien ne lui échappe. Il n'y a en fait qu'une seule véritable volonté.
Nous avons une impossibilité et donc une interdiction de parler de la nature même de Dieu, nous ne parlons donc que de sa volonté. Mais même dans sa volonté, il y a une une partie qui est de l'ordre de l'infini et donc inaccessible et il y a une partie qui est de l'ordre de la limite. Une volonté qui a un but, la création. Le Ramh'al nomme cette limite comme étant le décret de la volonté, c'est le mystère du Tsimtsoum selon le Ari Zal. Comment une volonté infinie peut-elle révéler le fini, la limite? La création étant le produit de ce retrait de la volonté infinie, c'est le Tsimtsoum, la restriction de sa volonté d'après le Ari et non le Tsimtsoum de Dieu lui-même. Dans son essence, Dieu ne change en aucune façon mais sa volonté peut accéder au changement mais pas toute sa volonté est sujette au changement. Car il y a une volonté sans fin qui s'appelle la lumière englobante ''Or Makif'' ou rayon englobant ''Kav Hamakif'', une sorte d'Aura qui encercle tout l'espace créé par la restriction. Dans cet espace, il y a toute l'histoire, toute l'existence de tous les êtres mais ce même espace est gouverné et dirigé par le sans-fin qui l'entoure et l'englobe. Mais il y a une volonté qui est limitée et qui veut la création et ses créatures et même plus encore, elle veut le peuple d'Israël.
La sortie d’Égypte est cette sortie de ces limites. Le Ramh'al explique que par la sortie d’Égypte, le peuple d'Israël va être séparé de cette espèce qu'est le genre humain. Il ne va plus ressembler à l'espèce humaine par cette sortie d’Égypte. Il va sortir des limites de l'espèce humaine afin qu'il puisse recevoir ces couronnes que révèlent la sagesse de la Torah. Pour cela, il faut le séparer de l'influence de la matière qui limite, rabaisse et emprisonne l'espèce humaine dans ce monde matériel. La sortie d’Égypte est donc la sortie de l'emprise des forces de la nature car les dix plaies sont venues pour montrer au peuple d'Israël que les forces de la nature ne sont pas immuables et indestructibles. Les lois de la nature ne sont pas des dieux. Élokim n'est pas Dieu. Cette sortie a été en fait la sortie du bébé de la matrice de la mère. L’Égypte étant la matrice de la terre et donc cette sortie est une naissance qui va engendrer une construction et une révélation. Le Ari explique que cette construction s'est faîtes d'un seul coup et non par étapes. Tous les Moh'in (cerveaux) venant en une seule fois au moment de la sortie. En générale, la conception se fait de manière graduelle où chaque étape prend du temps, a sa période. Il y a le temps de la gestation, de l'allaitement, de l'enfance, de l'adolescence et de l'âge adulte. C'est le processus normal. Mais cette même nuit, en sortant d’Égypte, le peuple d'Israël a reçu tous les Moh'in d'un coup, les petits cerveaux et les grands cerveaux, ce qui prend de manière naturelle 20 ans et neuf mois, s'est fait en un instant. Et par ce don divin, le peuple d'Israël a pu percevoir « Moi et non un envoyé, Moi et non un ange, Moi et non un autre». Par ces Moh'in, ils ont pu atteindre une perception vraie de Dieu.
Ont-ils perçu à ce moment, la volonté infinie divine qui est reliée à la volonté de créer ou bien ont-ils perçu l'essence même de Dieu? Le premier axiome que la volonté divine a révélé par la création est la gradation car avant le début, il n'y avait que l'infini mais maintenant par le Tsimtsoum, se révèle la gradation qui fait apparaître le fini dans cet infini. Et donc par le Tsimtsoum, la volonté infinie n'agit plus selon son infinitude mais par gradation qui va matérialiser une volonté finie dont le but est le bien et qui va révéler la création. C'est l'action infinie qui se matérialise selon les êtres inférieurs. C'est le secret des Séphirot qui naissent de cette gradation car maintenant, la volonté divine agit uniquement par les Séphirot, par les principes et les mesures. Cette action est le mystère du Tsimtsoum. Car sans cette gradation, il ne pourrait pas y avoir de création car la perception serait trop intense. Par les dix plaies, Dieu a enlevé cette force de la gradation et par cela, l'eau a pu devenir du sang, la terre se transformant en poux..... par les plaies s'est révélé l'infini qu'il y a dans la matière. Le fini étant la frontière qui préserve les forces de la nature, ce fini étant engendré par la gradation, par la temporalité. Par les plaies, les limites n'agissent plus et l'eau n'est plus de l'eau, le soleil n'est plus soleil, les animaux n'ont plus d'instinct de conservation, elles n'ont plus peur de rien. Ces plaies révèlent l'annulation de ce Tsimtsoum et de ces forces qui gardent cet aspect fini de l'infini. Pour créer, il faut qu'apparaissent en premier des limites. L’Égypte (Mitsraïm- limites) est le processeur qui va donner réalité à la création. S'il n'y a pas l’Égypte c'est-à-dire ces limites, ces frontières, il ne peut y avoir de création. La création dépend de cette notion qui s'appelle le ''jugement'' qui est la révélation même de la création dans le Tsimtsoum. Ce mystère du jugement et de la limite se révèle en réalité en Égypte, c'est le mystère même de l’Égypte. Les égyptiens ont acquis toute la sagesse de la Nature, de Élokim. Ils savaient comment s'associent tous les principes de base de la nature pour que se créent les créatures. Parho pouvant alors dominer la nature et la transformer. Les dix plaies viennent pour annuler ces limites que sont les forces de la nature et montrer que derrière ces limites, il y a une force illimité qui les dirige.
La nuit de Pessah' est la nuit de la protection non seulement des mauvais esprits mais aussi de l'illimité divin qui est en train de se révéler comme il est dit « je suis AVAYA ton Dieu». Toute réparation de la création doit amener une connaissance de l'existence divine dans celle-ci. Par l'annulation de la réalité des forces qui composent la nature va se révéler la force unitaire qui la dirige réellement ''par l'obscurité va se révéler la lumière''. Mais il est très difficile de se libérer de ces frontières qui nous limitent car elles nous définissent en même temps. Ces limites sont aussi les frontières de notre esprit et de notre cerveau qui vont donner sa forme à notre personnalité ''je pense donc je suis''. Pour cela, il faut sortir de cette perception des sens qui eux délimitent, mettent des formes à notre réalité qui sont en faites des murs qui nous emprisonnent. La matière étant l'obscurité devant les yeux de l'intellect. La matière elle-même empêche l'homme de percevoir la véritable conduite qui la dirige. Derrière la conduite dite naturelle de cette matière, il y a une autre conduite dite de l'unité et de l'infini. Mais en vérité, tout ce que fait Dieu est pour arriver à ce que la création elle-même atteigne cette connaissance qu'il dirige tout. Ce temps de six mille ans est le temps que doit prendre la nature pour se purifier et sortir de ses lois, de ses limites. Nous voyons que par la science, nous arrivons à percevoir de plus en plus l'illusion de ces lois et petit à petit, cette même nature sort de sa propre Égypte et que seule la volonté divine dirige cette même nature. À l'époque les hommes n'avaient accès aux mystères de la nature que par l'astrologie et l'astronomie, ils n'avaient accès qu'au monde des anges, le monde de la Yétsira. Maintenant par les sciences, ils ont accès aux mystères de la nature par ses lois elles-mêmes qui est une perception beaucoup plus fine, par le monde des âmes, le monde de la Bérya. À la sortie d’Égypte, les Moh'in que nous avons reçus ont changé la perception de la nature. Le Shabbat bien que les Moh'in viennent sur Israël, ils ne changent pas notre perception de la nature car les Moh'in viennent par gradation. Ce n'est qu'à la fin des six milles ans que la création va s'élever et changer sa constitution. Alors les hommes vont atteindre la perception de Dieu par la nature elle-même. Et ceci ne peut se faire que par étapes. La sortie d’Égypte est la sortie de ces six principes de la matière qui sont en gestation dans la matrice de la Ima. Par la sortie c'est-à-dire par cette naissance, le peuple d'Israël va recevoir les Moh'in afin de percevoir Dieu dans les six principes de la matière. Ce rayonnement divin n'est reçu à ce moment non pas par toutes les nations mais par un seul peuple. Et ce n'est qu'à la fin des temps que toutes les nations s'élèveront au niveau du peuple d'Israël, sortiront d’Égypte pour recevoir les Moh'in. Toute la notion de libération est l'annulation de cette gradation. La gradation est le mystère du Tsimtsoum et chaque moment de ce Tsimtsoum est une association spécifique des lumières de MA et de BAN. Chaque moment révélant une détérioration et une réparation pour à la fin des temps arriver à une réparation universelle de toutes les créatures et sans cette gradation, la création serait revenue à son état parfait infini où le libre-arbitre aurait été annulé. Le temps montre la gradation et n'est là que pour réparer la création petit à petit et prendre conscience de Dieu. Nous ne parlons pas du temps humain mais d'un temps qui dévoile le mystère du but de la volonté divine. La réparation et la détérioration sont représentées par les lumières de MA et de BAN, le Or et le Kéli. Le Or représente l'épanchement et le Kéli, le réceptacle. Le temps en hébreu a la même valeur numérique que MA et BAN: 97. et donc ici, il est fait allusion que le temps commence par la brisure des Kélim. Tout le temps que le Or englobe le Kéli, cela s'appelle l'éternité où le corps est une partie de l'âme, où le Kéli est une part du Or, le temps n'a pas lieu d'être alors. Celui-ci ne commence à se matérialiser que lorsqu'il y a la moindre petite séparation entre le corps et l'âme. Le temps n'apparaît que lorsque le Or se sépare du Kéli, il y a alors un écran entre ces deux sortes de lumières. Lorsqu'il y a l'union et l'unité dans ces deux lumières, le temps ne peut apparaître. La révélation ne vient que par la brisure de la symétrie qui va faire apparaître la domination des Kélim par la dissimulation de Dieu qui était en fait cette symétrie des forces. La force de la loi, des limites va apparaître lorsque le corps veut dominer. Lorsque la nature devient une entité propre et séparée, alors l’Égypte et ses dieux se révèlent. Ses dieux sont les forces inférieures qui se séparent pour dominer. C'est la nature qui se sépare de sa source divine. Notre esprit est construit dans ce cheminement de pensée où notre volonté devient volonté divine. L'annulation de notre volonté individuelle n'est pas une annulation du corps devant la lumière mais le retour de celui-ci à la lumière. La détérioration est la domination du corps par ses propres pulsions et la réparation est l'acceptation du corps à être dominé par la lumière divine, MA dominant BAN mais si c'est le kéli qui domine, les lumières de BAN dominent alors et c'est la sagesse de la nature qui se révèle. Ce sont les dieux étrangers d’Égypte. Et donc les dix plaies sont une sorte de destruction de la domination de ces Kélim, des Séphirot de la Klippa. Toutes les Séphirot vont être annulées par la plaie des premiers nés jusqu'au Kéter de cette Klippa. Même cette Séphira la plus haute ne domine pas d'elle-même. La création n'ayant aucune autonomie, n'ayant aucun cerveau d'elle-même. Elle ne peut perdurer d'elle-même. Par la sortie d’Égypte, le peuple d'Israël sort de cette perception d'autonomie des Séphirot et de la création. Mais pour sortir de ce cycle de cause et effet, il faut annuler cette notion de gradation où le Kéli ne reçoit pas du Or. Cette situation donne la possibilité à l'homme de se tromper et de ressentir que le monde peut perdurer sans le Or. C'est le mystère du Kéli sans le Or et c'est le mystère des sens. L’Égypte est l'utilisation des sens et de sa sagesse à l'extrême, le pouvoir de l'esprit humain issu des pulsions sensorielles.
La délivrance est donc pour le Ramh'al, la réparation des Kélim. La réparation se fait lorsque l'existence de la création reviendra s'unir au Or, au Kav, au rayon de l'infini. Au moment de la sortie d’Égypte, toute la création reçoit la réparation de cette brisure grâce au don des Moh'in à ce moment. Par cela, la création reçoit la lumière divine qui va la faire s'élever et devenir UN avec elle. La Torah de Moché Rabbénou et du Messie est là pour purifier le monde de la brisure qui est cette déconnexion du Kéli et du Or. Le Kéli n'ayant plus de lumière, plus de sagesse. Le Kéli en lui-même n'a pas de Daat c'est l'ange du mal: « l'homme sauvage ne peut atteindre la connaissance». Le Kéli ne pouvant atteindre que la connaissance des sens et c'est cela le commencement de la brisure. Elle commence dans le Daat et donc tout le but de la sortie d’Égypte est contenu dans le verset « et tu raconteras à ton fils» afin de réparer ce Daat. « et tu raconteras» en épanchant les Moh'in (les cerveaux) «à ton fils» à cet aspect de petitesse de ton esprit. Le fils ''BEN'' correspond aux lumières du Kéli qui sont les lumières de ''BEN''. Cette nuit précisément ces lumières de BEN vont recevoir les lumières de MA et le Kéli va devenir alors sage, intelligent et connaissant la Torah. Ces trois niveaux correspondant aux Moh'in de H'okhma, Bina et Daat qui vont donner la possibilité d'atteindre l'existence divine qu'il y a dans la création. Pour cela, il faut sortir des limites construites par les petits cerveaux qui dominent le Kéli lorsqu'il est dans un niveau de ''petitesse'' où le monde semble être dirigé par les lois physiques de la Nature. La sortie d’Égypte de la création se fait par la sortie de ses propres limites pour entrer dans l'éternité. La mort elle-même est une limite et en sortant de cette limite, on atteint l'éternité du moment présent qu'il y a dans chaque événement.
À la fin des temps, la création va enlever son habit matériel et se vêtir de son habit d'éternité mais avant cela, il faut que le Messie se dévoile afin d'épancher les Moh'in sur le peuple d'Israël (Zéïr Anpin) afin qu'il y ai une réunion parfaite des exilés au moment de la résurrection des morts comme Moshé Rabbénou a fait pour le peuple d'Israël. Le fait d'être enfermé dans ces limites, dans les six Séphirot de Zéïr Anpin, est notre véritable exil. Pour s'en extraire, il faut passer maintenant par la gradation mais au moment de la sortie d’Égypte, cette extraction s'est faite d'un coup.
Par la consommation de la Matsa, le corps se purifie de toute cette notion de limite et de domination qu'il peut produire. Le H'amets, le levain étant cette gradation qui révèle la temporalité et les limites de la Nature. La Matsa est le contraire du H'amets. C'est l'empressement qui n'est issue que de l'attention qui va contrer et empêcher le temps de se matérialiser. Le H'amets, le levain est la matérialisation des forces de la nature, c'est Élokim sans AVAYA, c'est cela la perception de la gradation dans les événements de la vie où le temps va étirer chaque événement et le faire perdurer jusque dans le futur et par cela, donner une possibilité au mal de se matérialiser. Le mal et donc la création naît de la gradation des Séphirot. Le niveau entre la H'okhma et le Kéter révèle un manque et donc donne place au mal. Les Séphirot naissent des manques qui sont en elles-mêmes. L'annulation de cette gradation empêche au mal de se matérialiser.
La brisure des Kélim ne se fait que dans le monde des Nékoudim où chacune des Séphirot se distingue des autres alors que dans le monde des Akoudim, la lumière du Kéli ne fait qu'un avec la lumière du Or. Et donc pour revenir à cet état d'unité, il faut prendre conscience qu'il n'y a qu'une seule loi, qu'une seule énergie, qu'une seule volonté. Chacune des forces qui engendrent la nature n'ont qu'une seule et même source. Ce sont en elles-mêmes les six principes de Zéïr Anpin qui doivent passer de la situation de brisure à la situation de complétude. Le changement qui se révèle par la brisure fait que chaque Séphira a une existence propre sans avoir besoin d'être réunie aux cinq autres. Lorsque chacune des forces qui caractérisent la création va dans la même direction, alors se révèle la réalité de l'unitude parfaite. C'est cela la réparation. C'est le plateau de Pessah' qui va réunir toutes les forces qui sont représentées par les aliments du Séder et en faire la réparation de la création vers une seule et unique énergie, une seule et unique volonté. La Matsa seule ne peut à elle-même faire sortir de la temporalité, le sacrifice pascal non plus. Uniquement lorsque tous ces signes sont réunis dans un seul plateau et même le Karpass et le Maror font partis de l'ensemble qui amène à la libération mais uniquement s'ils sont tous réunis et qui vont dans la même et unique volonté, percevoir que toutes ces forces spécifiques ne sont en fait qu'une seule et même énergie. En révélant ces forces spécifiques, Dieu a dissimulé sa volonté infinie pour faire apparaître une volonté limitée. Alors dès ce moment est née la terre d’Égypte.
Sans la sortie d’Égypte, la nature témoigne de la création qui serait engendrée par elle-même, par ses propres forces sans lien avec la volonté infinie. La sortie d’Égypte montre qu'il y a un début à ces forces créatives et que cette nature n'est pas sacrée, qu'il n'y a aucune divinité en elle-même. Cette création ainsi va à sa perte sans aucune éternité dans sa forme superficielle. Pour cela, Dieu demande aux hébreux « écartez-vos mains (du culte de cette nature et donc de l'idolâtrie)» écartez-vous de cette idée que tout est régie par votre action dans ce principe de cause proche et d'effet immédiat, mettant notre foi dans ces principes du dieu ''nature''. Pour sortir de cette construction évolutive et inexorable qu'est la gradation, il faut recevoir les Moh'in de ces six Séphirot. Ce sont les Moh'in de Ima qui vont pouvoir réunir ces six forces de la création. La terre représentant la Ima pour Parrho et son peuple et il y a une notion beaucoup plus élevé qui est le mystère des Moh'in qui va réunir cette Ima à sa source universelle. C'est cela la différence entre la brisure et la réparation. Cette réparation est la révélation de ce souffle unique, de ce « MOI et non un autre», « je suis AVAYA ton Dieu...» c'est la révélation de l'existence de Dieu dans la création qui est au-dessus du Tsimtsoum, de la restriction et qui est une trace même de l'infini divin. Par la sortie d’Égypte, grâce aux Moh'in, nous sommes arrivés au niveau où l'infini se révèle dans le fini, où l'infini et le fini ne font qu'un, où le monde futur et le monde présent ne sont qu'une seule et même énergie bénéfique et divine, le bien et le mal n'étant que la matérialisation d'une même énergie infinie. C'est le sens du verset « je suis AVAYA qui t'a fait sortir d’Égypte» ce n'est que par la sortie d’Égypte que cette éternité du divin qu'est AVAYA a pu se révéler.
Lorsque nous accomplissons les Mitsvot dans ce monde présent, nous les accomplissons dans la conduite de la dualité, dans l'esclavage de l’Égypte. Les Mitsvot n'étant données que pour parfaire le corps et donc elles ne sont que du domaine de ce monde, de l'exil. Elles sont là pour réparer toutes les actions de ce monde, réparer l'esclavage du corps pour après pouvoir inclure celui-ci dans la lumière de l'infini. Car la détérioration ne se trouve que dans le corps, dans les lumières de BAN.

Rav Mordékhaï Chriqui 5776
Retranscription Rav Michael Smadja

Publie par la Source des sagesses
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