vendredi 23 février 2018

Fete-Pourim-Le Mystere du hasard



Pourim
Le mystère du hasard



dans deux endroits du livre d'Esther, est mentionnée la notion de ''hasard''. Une fois au sujet de Mordékhaï et une fois au sujet de Aman. « Mordékhaï a fait savoir (à Esther) tout ce qui est ''arrivé'' (de manière fortuite) et aussi au sujet de l'argent que Aman a proposé pour exterminer le peuple juif». « et Zarache, la femme de Aman a raconté à ses amis tout ce qui est ''arrivé'' à Aman». Aman a vu que la couronne qu'il convoitait est allée sur la tête de Mordékhaï. Cette couronne était la seule chose qui lui manquait. Il est connu que le penchant a toutes les Séphirot, il ne lui manque que la Séphira du Kéter (de la couronne qui est une Séphira spécifique à la Kédoucha) comme il est enseigné ''le mal est un royaume sans couronne.'' le mal a une force extrême mais il lui manque le pouvoir qui va l'élever jusqu'à l'unité divine. C'est cette couronne que voulait Aman qui à la fin est revenue à Mordékhaï.
Mordékhaï en racontant à Esther ''tout ce qui est arrivé'' veut lui apprendre que Aman est le petit fils de Amalek qui est celui qui a engendré dans le monde, la perception du ''hasard'' comme il est dit '' souviens toi de ce que t'a fait Amalek en chemin en sortant d’Égypte, au moment où il t'a rencontré (de manière fortuite) en chemin''. Mordékhaï veut faire savoir à Esther le lien généalogique qu'il y a entre Aman et Amalek qu'elle ne connaissait pas. Et ceci, il lui transmet par allusion avec cette notion du hasard qui relie ces deux personnages.
Qu'est-ce qui engendre la perception du hasard? Dans Daat Tévounot au sujet de la conduite de la ''Mazala'', de la ''destinée'' qui est la conduite de la réparation universelle, le Ramh'al considère que celle-ci agit de manière ''accidentelle'', un décret incompréhensible de l'ordre du hasard. Il y a une conduite qui est compréhensible et qui s'appelle ''la conduite du jugement''. C'est le chemin que veut emprunter l'homme dans sa perception des événements. Il veut comprendre les choses qui lui arrivent. C'est la perception par les opposés, par le bien qui est l'opposé du mal. C'est la conduite du jugement qui veut rendre la justice, qui veut évaluer et maîtriser les événements. C'est une perception où l'homme veut avoir une domination sur sa vie en la définissant, en la jugeant au contraire de la conduite de la réparation universelle ou de la conduite de la Radla ou de la Mazala qui elle, n'est absolument pas compréhensible et perceptible par notre compréhension duelle. Pourquoi arrive t-il tel événement ou tel événement? Cette conduite ne dépend pas des mérites des hommes mais du décret de la destinée. Elle ne dépend pas des pensées, des paroles ou des actes des hommes. Par cette conduite, nous pouvons accepter que deux hommes justes puissent avoir des destinées différentes, l'un vivant dans l'opulence et l'autre dans la pauvreté extrême, l'un dans le bonheur et l'autre dans le malheur. c'est la notion de ''Mazal'', de ''destinée''. L'homme veut se persuader que la conduite principale dans ce monde est la conduite du jugement et pourtant nous voyons le contraire dans chacun des événements de ce monde qui n'ont aucune logique selon cette conduite de la justice. En vérité, cette conduite est une conduite transitoire car la conduite principale est la conduite de la Radla. Le décret de la volonté divine est de l'ordre de la destinée comme une sorte de hasard où le mérite de l'homme n'entre pas en ligne de compte. Dans cette perception, nous admettons qu'un juste puisse recevoir le mal et le méchant recevoir le bien. Ce n'est que dans le monde futur que la conduite se fera selon les mérites où le juste recevra le bien et le méchant, le mal. Dans ce monde, c'est le contraire qui est perçu. Une des quatre connaissances erronées que mentionne le Ramh'al est qu'il y aurait deux puissances, une produisant le bien et une autre produisant le mal, deux forces contradictoires qui s'opposeraient et qui seraient chacune un dieu créateur. Un seul Dieu ne pouvant produire une chose et son contraire. Cet avis est très difficile à comprendre car comment peut-on ressentir qu'il y ai le bien sans le mal. Toute chose ne peut se percevoir que par son contraire! De plus le premier homme, le premier incroyant a lui-même ressenti que celui qui crée le bien ne peut créer le mal et donc qu'il y aurait deux royaumes dans la création. L'arbre de la connaissance étant ce dieu qui produit le mal. Par cette réflexion, il n'a pu arriver à la vérité « il n'y a rien d'autre que lui» où Dieu crée même le mal qui est le contraire de sa volonté d'épancher le bien et rien que le bien. Le mal étant créé afin de percevoir l'unité de sa réalité. Cette compréhension passe par l'épreuve où son contraire fait lui-même sa volonté. Mais entre-temps, l'homme est dans un niveau de perception où le contraire ne fait pas la volonté divine et est un obstacle à celle-ci. À ce niveau, le mal est un royaume à part entière. Il y aurait alors un dieu dans la Kédoucha, source du bien parfait et un dieu dans l'impureté, la source du mal.
Aman s'est alors considéré comme la représentation de ce dieu qui gouverne le mal, puissance maléfique et pour cette raison, Mordékhaï ne s'est pas prosterné devant lui même s'il a mis par ce refus, tout son peuple en danger. Il ne voulait pas que son peuple puisse avoir l'impression que le mal soit un domaine séparé, indépendant ayant une réalité propre, dominant à cet instant leur dieu de bonté. Il est écrit que le jour de Pourim est au même niveau que le bouc de Kippour. Les lettres du mot ''bouc'', ''שעיר'' forment le mot ''il y a le mal'' ''יש רע''. Il y un bouc qui est le bien et qui est introduit dans le saint des saints et il y a un deuxième bouc de même apparence qui est le mal qui est envoyé à Azzazel. Ces deux boucs sont identiques en tout point, l'un pour le bien et l'autre pour le mal qui sont en fait les deux facettes d'une même volonté.
Dans le livre '' la voie de Dieu'', le Ramh'al rapporte qu'il y a deux sortes d'événements, des événements qui interpellent l''universalité de l'homme et des événements qui interpellent l'homme dans son microcosme. Mais dans tous les cas, ces événements ne sont dus au hasard et au contraire, ont tous une raison spécifique. Il y a aussi des événements qui sont de l'ordre de la finalité et des événements qui sont de l'ordre du moyen pour arriver à ce que Dieu veut faire. Ce type d'événements n'est pas directement lié aux mérites de l'homme mais à la fin, celui-ci va comprendre que cet événement était le moyen d'arriver au bien. Comme celui qui doit prendre l'avion et qui a un empêchement, à la fin il s'avère que l'avion s'est écrasé et donc à fortiori, nous comprenons que cet événement était le moyen d'arriver au but final qui était le fait de le sauver. Par cette perspective, nous pouvons comprendre que le mal est un moyen d'arriver au but final qu'est le bien parfait. Toute la conduite divine est de parfaire l'homme et donc soit les événements vont être directement en rapport avec la correction que l'homme doit apporter à son comportement soit les événements vont être des intermédiaires pour arriver à la réparation de la conduite de l'homme. Et dans cette sorte d'événements, il se peut que l'homme perçoive du mal car ne voyant pas le but final. Ce n'est que dans ce niveau intermédiaire qu'un événement peut être considéré comme ''mal''. En vérité, tout événement de ce monde a ses racines dans les Séphirot des mondes supérieurs, ces deux mondes (supérieur et inférieur) sont en parallèle, ce qui se passe dans ce monde a son pendant dans les mondes supérieurs. L'association de plusieurs Séphirot va faire en sorte que dans le monde d'en-bas, un événement va prendre forme. Toutes les créatures et tous les événements sont en eux-mêmes l'expression des Séphirot c'est-à-dire la concrétisation de la conduite. Il n'y a donc rien qui est dû au hasard mais au contraire tout est la matérialisation de la volonté supérieure. Et donc tout événement est la conséquence d'une volonté spécifique et volontaire. Il est impossible qu'un événement puisse être fortuit sans aucune raison, issu et entrant dans un programme dirigé par ''Dame Nature'' que je pourrais de ma propre initiative contrôler et dominer si j'en connais les rouages. Même les lois issues de la conduite du jugement ne sont ses déclencheurs. Ces lois ne sont que des instruments dans les ''mains'' de Dieu pour concrétiser sa volonté divine. Bien que toute action est conduite par des lois fixes, ''celui qui fait le bien reçoit le bien'', la loi de la pesanteur est une loi que l'homme peut utiliser et déclencher de sa propre initiative...et même les Séphirot sont dirigées par des lois afin de conduire le monde selon le jugement, selon la justice, ceci n'est que dans les limites d'un vêtement. Dieu veut révéler une volonté mais cette volonté doit s'habiller de vêtement afin d'être perçue dans la création d'une manière duelle et séparée. Toutes ces lois ne sont pas la source de l'énergie divine mais des conduits, des revêtements qui vont permettre à la volonté de s'habiller afin d'apparaître dans la création. La Séphira de H'essed va s'habiller de différentes façons tels que le bien, l'eau, la couleur blanche...mais en aucun cas ce revêtement qu'est l'action qui découle de la Séphira n'est l'énergie elle-même. Ainsi cette conduite de la justice ou les lois qui conduisent la Nature, ne sont que des canaux qui vont permettre d'épancher le flux divin dans le monde mais elles ne sont en aucun cas le flux lui-même. Il n'y a aucune loi séparée qui dirige le flux divin et que l'on pourrait utiliser à ses propres fins. Toutes ces lois ne sont que des altérations de la lumière elle-même afin de la servir, de la matérialiser dans la création et même le mal est au service de Dieu, il est en lui-même l'ustensile, le moyen pour que la volonté divine atteigne son but. Celui qui va considérer ce revêtement comme la volonté elle-même est en train de servir des dieux étrangers. Celui qui va être affecté par ce revêtement, est considéré comme un idolâtre. Un homme ressentant au plus profond de lui qu'il est dans une situation inextricable à cause de ses mauvaises actions et a le sentiment que plus rien ne peut le sauver, est à ce moment en train de donner un pouvoir spécifique et indépendant aux lois de cette conduite de la justice, aux lois de la récompense et de la punition et est alors en train d'idolâtrer l'événement qui se présente à lui. Seule la conduite de la réparation qui est la volonté suprême, est l'énergie même de l'infini, volonté insondable et incompréhensible car sans revêtement qui dirige la création. Mais des fois, pour utiliser cette volonté, Dieu va la revêtir de tel ou tel revêtement. Et tout ceci va épancher la conduite uniquement pour le bien.
Le conseil profond et secret que Dieu diffuse dans le monde, est d'annuler complètement le mal de la création ou plutôt de le faire revenir vers lui en prenant conscience que même le mal n'est qu'une concrétisation de sa volonté unique. Il faut savoir que la conduite principale est la réparation du mal. Et ceci va se faire en purifiant toute énergie de ses connotations négatives. Comment? En la ramenant à sa source premièr. Par cela, le mal ne pourra plus exprimer son côté individuel. Pourquoi y a t-il le mal dans le monde? Afin de parfaire la création et ceci ne pourra se faire que lorsque l'on comprendra la raison pourquoi cette énergie divine apparaît mauvaise et non en réagissant sur l'événement qui est en train de se passer. Le mal n'est pas là uniquement pour nous éprouver mais pour nous permettre de percevoir que même lui n'est que bien. Cette perception du mal n'étant qu'un revêtement qui cache l'unité divine qu'il y a en lui.
Mordékhaï montre à Esther que si tout le but du mal est de révéler l'unité divine, il faut alors se confronter à lui et donc à Aman, le laisser faire tout ce qu'il doit être fait par son intermédiaire car ainsi, Dieu va se révéler et pas autrement. Il faut le laisser se renforcer et se dévoiler et non l'empêcher de se révéler. Par cela, l'homme pourra espérer ressentir l'unité divine qu'il y a derrière cette énergie négative que dégage Aman. Ce n'est que de cette manière qu'un homme peut être le moyen de révéler Dieu dans le monde, par l'annulation des contraires. Ce n'est que par cette révélation du mal sur le juste que peut se faire la révélation du bien parfait. ''le Tsadik dans le malheur'' est la seule possibilité dans la conduite divine pour que le mal revienne au bien. C'est la réparation finale, purifier la création de cette perception négative et donc duelle de l'énergie divine. La conduite du salaire et de la punition est une conduite dévoilée où toutes les lois de la terre et du ciel se matérialisent cependant l'intériorité de cette conduite est rattachée à la notion qui s'appelle ''la réparation universelle'' car ces deux conduites ne sont pas contradictoires (une étant reliée à l'action de l'homme et l'autre indépendante de son action- une coduite singulière et une autre universelle). Il y a donc une conduite entièrement bienfaisante qui est appelée ''la conduite de Mordékhaï'' et il y a une conduite du vêtement qui habille cette conduite, c'est ''la conduite de Aman''. Mais pour que le bien se révèle, il faut au départ que le mal se réveille et domine pour qu'à la fin celui-ci soit sous la domination de la sainteté de l'unité divine et pour arriver à la fin à la perception que tout n'est que volonté divine et ceci ne peut se ressentir que par la confiance divine que tout vient de lui. Cette Émouna est de l'ordre de l'insondable afin de pouvoir atteindre la perception du profond conseil où tout n'est que bienfait. Ce niveau pour celui qui n'est que dans la perception duelle de la conduite du jugement est de l'ordre du ''hasard'' sans aucune raison logique où le juste souffre et le méchant jouit du bonheur. Par la Émouna, l'homme peut arriver à percevoir la raison profonde de toute chose où rien n'est dû au hasard. Selon notre perception individuelle, il se peut que l'événement puisse être perçu comme hasardeux car il n'est que le moyen et non le but et donc mauvais pour l'homme. Mais en changeant de vision grâce à la Émouna, en ayant une vision universelle, même l'événement intermédiaire est aussi bien car dans cette vision, la dualité n'a plus lieu d'être où le mal est à l'opposé du bien. Ce n'est que par ma perception individuelle que l'intermédiaire peut être ressenti comme mauvais. Le mal n'apparaît que lorsque l'événement n'est pas relié à sa racine, il est alors de l'ordre du hasard qui est lui la source du mal. L'événement n'étant relié qu'à sa cause proche qui est un acte individuel, il se peut alors qu'il n'y ai aucun lien avec cette cause proche. Comme nous voyons le juste recevoir le mal alors qu'il ne le mérite pas, donc à première vue, l'événement est de l'ordre du hasard et de la vanité. Mais si un homme se surpasse et remonte jusqu'à la source des âmes, il peut alors ressentir le lien indicible qu'il y a entre l'action et son créateur où le but est le moyen lui-même. Cette sensation de hasard ne se réveille que lorsque la personne est dans un état séparé, en déconnexion avec son universalité. Au niveau de la réparation universelle où tout est relié à sa source, il n'y a alors plus de place au hasard. Et seul celui qui se comporte de manière individuelle, percevra l'événement comme un hasard. Celui qui n'est que dans la conduite du jugement va percevoir ces événements comme des doutes, des incompréhensions. L'homme est alors toujours dans un état où le doute existe. Il peut en arriver à douter de Dieu lui-même. C'est la conduite des 49 portes de puretés et des 49 portes d'impureté. La conduite de la réparation universelle se trouve au niveau de la cinquantième porte où tout est confondu, où rien ne peut se comprendre par notre esprit duel. C'est un niveau où Mordékhaï et Aman sont les deux pôles d'une même et unique énergie '' Baroukh' Mordékhaï- Arour Aman''. Dans ce niveau, les deux boucs de Kippour sont les mêmes, l'un entrant dans le saint des saints et l'autre envoyé à la Azazel. Le même bouc qui a en lui le mal se transforme alors en bien. C'est aussi le niveau de Mordékhaï dont son nom est l'allusion au sang d'une bête impure dont on extrait le Musc pour en faire une bonne odeur. C'est la fleur de tous les parfums des encenses brûlés au temple. Le mal lorsqu'il est dominé par le bien va se transformer lui-même en bien donnant une odeur agréable. À ce niveau, la perception ne peut plus être appréhendée par l'intellect. C'est le niveau de l'arbre de la vie éternelle qui dirige la conduite du jugement. C'est le niveau de Moshé qui est le mystère du Daat et tant que Mordékhaï ne s'est pas révélé, la Torah est d'une certaine manière manquante car elle n'était perçue que dans la conduite du jugement uniquement, contrainte et forcée. Mais grâce à Mordékhaï, les enfants d'Israël l'ont reçue dans une dimension différente où Aman est son révélateur. C'est lui qui a conseillé le Michté, c'est lui qui a fait tué Vachti et de ce fait a placé Esther sur le trône. ''que viennent le roi et Aman aujourd'hui'' ''יבא המלך והמן היום'' les initiales formant le tétragramme ''יהוה'', le nom ''AVAYA'' la conduite divine de la RADLA. Alors Mordékhaï le jour même de Pessah', le jour de la délivrance, a pris sur lui de jeûner et de pleurer. Il a transformé ce jour de joie en jour de pleur. La sortie d’Égypte et la destruction du temple étant les pôles d'une même volonté. Le hasard étant la perception de ces deux pôles antinomiques. Le hasard est tapie dans les causes proches que l'homme se force à inventer. C'est Aman qui sépare le bien du mal et qui transforme tous les événements en hasard comme son ancêtre Amalek ''qu'ils ont rencontré (par hasard) en chemin'' comme le nom ''Pourim'' fait allusion ''le tirage au sort''. La perception où le bien est un domaine particulier, le contraire du mal où soit le bien domine, soit le mal domine. Et il y a la perception de Mordékhaï où le bien et le mal ne sont que les deux pôles d'une même énergie. Pourim est la première révélation de la RADLA, de la réparation universelle ou le mal sert le bien. Tout événement de ce monde peut être perçu comme le mal si l'homme le sépare de sa source qu'est la volonté divine. En le séparant de sa source, il lui donne une force qui ressemble à une domination, une puissance indépendante. L'événement apparaît alors comme une action provenant du hasard. Le hasard est en fait une action séparée de sa source sans aucun lien avec la volonté divine, déracinée de son but. Alors le hasard devient le mal. C'est ce que dit Mordékhaï à Esther ''Aman est le petit fils de celui qui est le révélateur du hasard qu'il y a dans tout événement''. Le hasard va révéler que l'action est indépendante de la volonté divine bénéfique. Il est certain qu'il y a une puissance bénéfique mais il y a aussi une puissance maléfique indépendante. Il y a une puissance qui domine et dirige les mondes supérieurs et une puissance qui domine et dirige les mondes inférieurs. Alors se matérialise l'exil dans cette puissance qu'est le mal où celui-ci domine complètement dans toute cette écorce. Mordékhaï se plongeant corps et âme dans cette écorce pour extirper les étincelles de Kédoucha en prenant la couronne du roi. Alors l'unité divine se révèle où la main de Dieu se voit où le mal se transforme en bien. Il n'y a alors qu'une domination, la domination du bien. Le mal n'est pas repoussé comme au moment du don de la Torah, il est au contraire perçu grâce à Mordékhaï comme un élément actif dans la révélation de l'unité divine. Le bien et le mal se confondant en une seule énergie qui va dans un même but. En vérité, le mal est un bon ustensile. Le serpent est un merveilleux moyen de servir Dieu. Mais pour cela, il faut transformer ce serpent en bâton. C'est le travail que le Messie fera. Le mal en vérité n'a pas de réalité, ce n'est que la déconnexion d'avec sa source qui fait que le mal soit ressenti comme une réalité. Le travail de Amalek est de rechercher à tout moment une cause proche à l'événement et ainsi ne plus rechercher sa véritable cause. C'est le mystère de la couronne, le mal est un royaume sans couronne. La couronne est ce qui va relier l'événement à sa source. Comment le serpent peut se transformer en bâton? En le saisissant par la queue c'est-à-dire en rattachant l'événement à son but et lorsque le but se révèle alors son commencement aussi se révèle. Et par cela, nous ressentons que le début, le milieu et la fin ne sont qu'une seule et unique chose: la volonté divine.


Rav Mordékhaï Chriqui (5777)
Retranscription Rav Michael Smadja
Publie par la Source des sagesses
Vous pouvez partager ce texte à condition d'en respecter l'intégralité et de citer la source: http://la-source-des-sagesses.blogspot.fr/

0 commentaires:

Enregistrer un commentaire